Plum’ 27 janvier 2010 13:52

Oui, on peut appeler ça ancêtre, sachant que ce qui n’existe qu’en un seul exemplaire n’est pas vraiment une bande dessinée (ca correspond à la notion d’original...). En cela la bande dessinée n’a pu matériellement exister qu’avec l’arrivée de moyens techniques permettant une reproduction facile.

La réponse est moins évidente avec les manuscrits enluminés du XXIIIème et XXIVème siècles, car là, on a des dessins qui se succèdent pour raconter une histoire et on a plusieurs exemplaires (recopiés par des scribes). Mais on reste tout de même à des prémices de BD, car ces exemplaires sont très peu nombreux et cette période, terminée avec l’iconophobie inspirée par Bernard de Clairvaux, n’a pas vraiment eu de prolongement. Il est tout de même très intéressant de constater que les artistes du moyen-âge avaient inventé de nombreux procédés techniques de la BD (notamment le phylactère = ballon, la décomposition du mouvement...).

Je regrette qu’il n’y ait aucun ouvrage qui nous montrent vraiment la qualité et la diversité des histoires imagées de ces manuscrits enluminés.

Mes sources : Le Collectionneur de BD n°79 hors-série « Les origines de la bande dessinée » (1996, couverture de Töpffer, bien sûr), article de Danièle Alexandre-Bidon. Et aussi « Histoire de la bande dessinée » de Gérard Blanchard (1975, Marabout).


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