ddacoudre ddacoudre 11 février 2010 00:35

re j’ai cliqué dessus il a fonctionné

je te copie l’article.

Bravo Besancenot
Le bonheur de voir un totalitarisme s’écrouler nous a caché les conséquences qui en découleraient, car nous ne sommes pas devin. L’effondrement du communisme a entraîné un recentrage de l’idéal socialiste laissant des vides idéologiques qui se sont remplis d’acrimonies confessionnelles et nationalistes.
Et le débat du Nord contre le Sud est devenu un débat du libéralisme contre l’islamisme ou des chefs de guerre de tout poil, car les pays pauvres, ne trouvant plus d’échos et de soutiens dans un idéal politique éteint, se sont réfugiés dans la religion et l’identité culturelle pour porter leurs espérances. Cela, faute de trouver un Nord qui leur propose comme idéal autre chose qu’une exploitation à terme dans laquelle la règle est de manger les autres. Alors que l’islamisme par exemple leur offre de retrouver une espérance et une dignité d’humain et, y développe une instruction coranique dont nous ignorons ce qu’elle engendrera. Mais une chose est sûre, c’est qu’ils ne sont pas instruits dans l’amour de l’occident.

 

Alors imaginer que, de ces connaissances ne naîtront pas de nouveaux idéaux, de nouvelles valeurs, est une manière de ne pas avoir d’espérance.

 

Pourtant, rien n’est écrit d’avance, d’autant plus que les sociétés Laïques porteuses d’un idéal républicain sont en déclin. Elles ont trop cru qu’une économie libérale était synonyme de démocratie, et qu’il suffisait de se faire l’apôtre du libéralisme, pour voir l’idéal républicain se développer ; qu’il suffisait, d’une part, d’aboutir à une « employabilité » capitaliste en amenuisant l’activité socialisante syndicale des citoyens pour qu’ils fassent l’éloge de la république ; qu’il suffisait d’autres part de respecter les confessions, pour qu’elles ne deviennent pas un recours idéologique identitaire devant la faiblesse et la réduction de l’action socialisante du travail, définie comme charge. D’une certaine manière la laïcité républicaine est attaquée de tout bord, autant par les initiatives privées, que par celles confessionnelles. Si bien que les responsables politiques, qui ne sont que le reflet de leurs électeurs, s’appauvrissent dans leur débat, incapables de reformuler des idéaux qui se réforment devant les événements. Et leur rôle de guide s’est transformé en celui de gardien d’un potentiel mercantile, sans philosophie autre que son expansionnisme.

J’ai écris ceci en 1999, 10 ans après la chute du mur de Berlin cette évolution se dessiné ils fallait seulement pouvoir la lire, comme un observateur, pas comme un partisan.

Les partisans ont enfoncé le clou, 11 septembre et la suite que nous connaissons tous, et le débat sur l’identité comme aboutissement et début d’un autre enchaînement plus fascisant.

Le pouvoir français a fait diversion en focalisant le débat sur la peur (sécurité) et l’immigration incapable d’apporter une solution économique à la ghettoïsation de la pauvreté dans les cités.

La délinquance a suivit le développement de la pauvreté. Le pouvoir nie encore cela aujourd’hui et déplace le problème sur le terrain communautaire, alors que celui-ci est le résultat de ses choix. Toutes les courbes du chômage et de la délinquance se suivent et de Le Play à Tremblay leurs études démontrent que la pauvreté et un facteurs criminogènes, et le pouvoir le sait aussi, mais l’on peut toujours essayer de faire croire à la population que ceux qui ne veulent pas rester pauvres sont de petits méchants génétiques, voire ethniques, tant qu’il y a des ignorants pour le croire.

Quelques chiffres.

Les crimes et délit sont passés de 1.136 millions en 1970 à 3.579 millions en 1985 soit une évolution de 31%. Ensuite le nombre se stabilise autour de 3.600 millions, avec un pic en 2000, à 3.772millions, et une inflexion en1990 à3.494 millions.

Le nombre de chômeurs 502 milliers en 1970 à 2.500 millions, soit une évolution de 100.4%. Ensuite leur nombre oscille autour de 2.600 millions plus ou moins avec deux pics à 3.000 millions en 1993 et 2004, et deux inflexions en 2001, 2.110 millions et 2008, 2.200 millions. 

Il faut prendre ses données avec précaution car le lien direct pauvreté délinquances doit être ajusté, doit aussi être tenu compte des effets indirect de phénomènes de bandes et d’hooliganismes, également les conséquences d’une société qui devient en boucle rétroactive violente et qui en généré à son tour, que ce soit, dans les comportements individuels que celle économiques.

Je donne seulement ces deux évolutions pour montrer le bon accompli entre 1970 et 1985, et que depuis ce temps que ce soit pour les problèmes d’un ou de l’autre nous ne pouvons nier qu’ils s’interfèrent, et que nous n’apportons aucune réponse de fond qui est d’ordre économique, et il devient clair que les deux se nourrissent mutuellement. A chacun d’en retirer sa conclusion, et d’imaginer où peut se trouver la clé économique. 

Nous avons donc une ghettoïsation que tous nous connaissons et dont nous savons qu’elle est constituée comme tous les ghettos du monde, des derniers de la compétition, et de tous les derniers entrés. Il s’avère pour nous que ce ne sont plus des populations européennes, mais celles issus de souche africaine, issus de nos anciennes colonies dont leur culture religieuse est essentiellement l’islam. L’histoire a ainsi fait les choses, mais les ghettos posent les mêmes problèmes.

L’évolution de l’emploi, que j’ai rapporté, démontre la stabilité structurelle du chômage, et l’impossibilité des pouvoirs, des syndicats, des partis politiques d’avoir trouvé le moyen efficace de les aider. L’emploi des forces de police, qui contiennent ces bombes intérieures, n’apportent pas de solutions n’ont plus, si ce n’est de renforcer la haine, et nous la voyons s’exprimer dans des manifestation symboliques au cours de manifestation sportive dont les médias ont été d’authentique transporteur de mimétismes.

Actuellement la pauvreté cristallise dans les cités, et dans un rapport de  1/3 2/3 de leur population (milgram), contre les forces de l’ordre, ou tous ce qui peu en être une image, au travers d’un refuge de « gangstérisme » (ce n’est pas nouveau) et de religieux.

Le problème est qu’a partir du « gangstérisme » il est possible de glisser pour certains vers une conscience de classe pour peu que quelques intellos surgissent, ou des mafias. C’est le lent cheminement qui nous a construit le syndicalisme, beaucoup d’entres eux furent condamnés comme criminel, d’autres fusillés, mais il en est sorti une conscience de classe qui a vécu jusqu’à sa mort annoncé, par celui qui est arrivé au pouvoir grâce à elle, Mr Mitterrand.

Tandis que lorsque ces populations « ghetoisés » se rallient à une référence religieuse ce n’est plus possible.

Elle ne pourra pas appeler à la révolution, à la rébellion, elle ne pourra pas fédérer une classe sociale autour de ce qui caractérise ces populations qui vivent dans les banlieues. Dans les religions la classe sociale ça n’existe pas

En conséquence ils ne peuvent avoir la conscience de cela, et comme ils la possèdent pas, ce sont les forces de l’ordre qui servent de défouloir, et le religieux tient lieu de mouvement fédérateur qui offre une espérance, avec tous les caractères culturels qui si attachent.

 Ainsi au lieu de s’en prendre au pouvoir économique qui les asservit par manque de structuration, ils font chier leurs concitoyens, se définissent des territoires s’affrontent éventuellement en bande tribales pour exister dans une forêt de béton.

Ils sont fermés à tous ceux qui pourraient leur offrir une espérance car ils sont comme la société dans laquelle ils vivent et à laquelle ils veulent ressembler, ils veulent tout, tout de suite de la république économique, là où il faut du temps pour construire mais sont prêt à endurer le temps pour le salut de leur âme.
Alors l’on a des voitures qui brûlent, des symboles de la république et j’en passe, tout ce qui est facile, car s’organiser pour se charger de son destin c’est bien plus dur, et surtout la religiosité leur efface cela de leur esprit, car ce n’est pas contenu dans leur religiosité.

Une difficulté demeure est celle de distinguer les faits contestataires économiques, de la provocation politique.

C’est un peu complexe, mais cela fait comprendre que les stigmatiser sans discernement rend la tâche encore plus difficile, et je pense que le pouvoir actuel est assez ignominieux car il sait cela, et se sert de l’inquiétude que cela soulève dans l’opinion pour « policiariser » la société et se faire élire faute d’apporter une solution aux évolutions que j’ai rapporté.

Alors voici qu’un parti le NPA fait de l’entrisme comme dirait péripate. Et alors pourquoi pas. Voila un partis qui a le courage d’essayer de fédérer et de donner une conscience de classe à ces populations en parties « brigandistes » , d’essayer là ou Fadela Amara a échoué et tous ceux avant elle.

Si madame Fadela fut désigné pour être un appel du pouvoir en direction des beurs des cités, je ne comprend pas que l’on reproche au NPA d’avoir une musulmane dans sa liste pour délivrer le même message, si se n’est pour contester le pourrissement dans lequel le pouvoir laisse les citées.

 

Nous montrant incapable de prendre en charge leur pauvreté, les rejetant presque pour leur couleur et leur religion, nous ne leur consacrons que des forces de police et il faudrait que l’on jette la pierre au premier qui a l’audace d’aller affronter les religieux, d’aller leur expliquer que ce n’est pas les ascenseurs, les écoles, les biens publics qu’il faut détruire des voitures qu’ils faut brûler.

Tous ceux qui les prennent en charge, je pense aux associations, ne leur propose que des choix individuels, et quand ils en sauvent un, un autre prend sa place.

C’est ce qu’indique les chiffres que j’ai communiqué, ce n’est donc pas individuellement que se trouve la solution, mais dans leur capacité à se réunir pour établir ce que l’on appelle le rapport de force pour se faire entendre.

Et ce n’es pas parce que la population d’en son ensemble n’est plus capable de cela, qu’il faut décourager ceux qui veulent espérer en cela devant l’échecs de l’action individuelle à laquelle les français demeurent attachés, alors qu’elle les dessert.

 

Le NPA prend le risque d’échouer,plus que de réussir tant cette voie est difficile aussi, l’histoire nous l’apprend, mais qui ne tente rien n’a rien, et j’ai toujours en mémoire ce que disait Bergson, « on ne lui avait pas dit que c’était impossible il l’a fait ».

Il y a un risque devenir un cheval de Troie.

Mais les pauvres méritent bien que l’on en prennent pour eux, quand le pouvoir économique qui les fabrique ne leur envoie que des forces de police.

 

Bravo a Besancenot d’aller à contre courant, en espèrent que dans son jeu politique il ne mette pas le moment venu le PS et UMP sur le même pied d’égalité, car l’un se reprend, alors que l’autre s’enfonce.








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