Bernard 05 16 février 2010 07:50

@Thierry Leitz

le développement de centrales PV en France aujourd’hui (je dis bien : en France et aujourd’hui) ne se justifie ni énergétiquement, ni économiquement, à l’exception de quelques stations isolées en montagne (relais, antennes, refuges) qui sont déconnectées du réseau et ont besoin d’une faible puissance et pour lesquelles le PV est une bonne solution.

Au niveau énergétique, même en tenant compte des objectifs ambitieux du Grenelle de l’environnement, la puissance installée prévue en 2020 est de 5.4 GW (actuellement 185 MW), soit, avec un généreux facteur de charge de 10%, une production de 4.7 GWh, ce qui représenterait moins de 1% de la production actuelle.

Au niveau économique, c’est potentiellement un gouffre financier (heureusement encore très limité aujourd’hui, vu l’insignifiance de la production), dont le coût est supporté par tous les consommateurs d’électricité (via la CSPE) et par le contribuable, étant donné que les exploitants de ces centrales bénéficient d’une réduction des impôts locaux (mécanisme de compensation pris en charge par l’Etat). Les seuls qui peuvent raisonnablement soutenir le PV sont ceux qui profitent de ce système artificiel.

Au niveau environnemental, la fabrication des plaques PV est très coûteuse et demande beaucoup d’énergie (fours à haute température). Même remarque pour le recyclage.
Autant l’éolien a atteint une maturité qui rendent peu probables des gains futurs (coûts, rendements) importants, autant le PV a, à mon avis, une bonne marge de progression.
 
Favorisons donc la recherche dans ce domaine, plutôt que construire à grands frais des centrales qui seront complètement obsolètes dans 10 ans.


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