Benjamin K. 18 février 2010 10:31

Batterie d’arguments contraires :

1. La capacité en France de défendre les humoristes comme s’ils représentaient une parole morale indéniable, c’est cela qui est sidérant. Alors que quand on voit la réaction de l’opinion public face à un dieudonné, talentueux lui, on voit clairement en vérité les limites de la france. Là il y a sujet à une véritable liberté d’expression. J’veux dire par là que dans le fond, si l’on tolère ce qu’ils ont fait c’est que vous approuvez l’amoralité de leur démarche déguisée en acte innocent. La non-position on peut croire l’adopter, c’est un idéalisme typiquement français, mais elle n’a jamais existé.

2. Les journalistes décalés qui en défendent d’autre : c’est aussi un groupement d’intérêt. Donc le laïus sur les communautés se détruit de lui même car il ne faut pas confondre communautarisme et exercice de la démocratie.

3. Entre nous, le reportage est moralement à vomir. Je n’y vois qu’une chose : l’arrogance cumulée du journaliste qui à force d’examiner l’information s’en extrait et se croit sociologue du monde où il vit et celle sophistiquée, parisienne qui pense qu’il y a en France un gros vivier d’inculte raciste pour des raisons morales qu’ils auraient eux dépassés. Les réactions des gens ne vous choquent-elles pas ? Elles se sentent humiliées et agressés. C’est drôle ?

4. La lâcheté aussi est insupportable. A la synagogue ils font les doux. Sur qui tapent-ils finalement ? Preuve qu’ils calculent bien sur qui ils jugent pouvoir être odieux.

Action discrète c’est le Mickael Young du bobo
. Un peu plus vicieux, moins marrant, toujours aussi creux. J’abuse un peu mais pour moi ils sont tombés dans le panneau : les journalistes se pensent trop souvent des moralisateurs de qualité, ils jugent à mon sens mal l’exercice de la profession politicienne. Le problème de l’observateur c’est de se croire plus moral que celui qui agit justement parce qu’il n’a pas à agir et à se frotter à la difficulté qu’est l’action. Au lieu de s’être laissé emporter béatement par le buzz autour de frêche, ils auraient dû chercher à savoir ce qu’il a fait et dit avant. C’est marrant que sa ville l’aime tant non ?

Ca ne méritait peut-être pas le CSA car dans le fond eux ils cherchent à faire du subversif. Si c’est le cas c’est pour des raisons électoralistes évidentes : leur erreur c’est d’avoir quasiment usurpé l’identité du partie de Frêche. C’est du sabotage d’un point de vue politique.

Je critique surtout l’attitude qu’ils représentent. Normal que les médias les encensaient avant : ils ne font que politiquement correct. D’ailleurs frêche en était, mais sur paris pas en province.

Benjamin K.
Street Generation.fr


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