Aurelien Aurelien 19 février 2010 14:58

Jean, je constate que des pays africains qui ont reçu plusieurs fois l’équivalent du plan Marshall sont resté dans la misère, tandis que des pays partis du même niveau, comme la Corée du Sud ou Singapour, sont parvenus au même niveau que nous en quelques décennies sans aucune aide.

L’observation par des économistes africains ou qui ont étudié de près plusieurs pays de ce continent voient plusieurs effets pervers à l’aide des pays riches : elle nourrit d’abord une bureaucratie internationale bien payée, puis une bureaucratie locale. Elle alimente les comptes suisses de potentats locaux, souvent avec la bénédiction de nos gouvernants qui obtiennent de juteux marchés de matières premières en échange. Enfin, la distribution arbitraire fait émerger les entreprises proches du pouvoir, pas toujours les plus performantes, et bloque la croissance des autres. Elle transforme les mentalités qui cherchent à obtenir leur part du gateau...plutôt qu’à faire le gateau eux-mêmes.

Ce dont ont besoin les habitants de ces pays, ce sont quelques institutions fiables pour faire respecter la propriété privée, les contrats, développer l’accès au crédit et favoriser le commerce international pour apporter des devises. Bref, révéler le capital humain aujourd’hui mort. Lisez Hernando de Soto, Muhammad Yunnus et Amartya Sen sur le sujet.


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