Brath-z Brath-z 23 février 2010 18:40

"En tout cas, on ne peut pas attaquer et bombarder un pays sur la simple suspicion d’une activité illicite. On doit disposer d’une forme de preuve.« 

Parce qu’on peut attaquer un pays en cas de preuve d’ »activité illicite« , maintenant ? A part George H. Bush qui voulait faire en 1991 des États Unis d’Amérique le »gendarme du monde« dans le cadre d’un »Nouvel Ordre Mondial« unipolaire, ce principe n’a jamais été affirmé. Et quand bien même il l’aurait été, ce n’est pas un droit qui relève de cette chose essentiellement évanescente et en construction perpétuelle qu’on appelle »droit international« . Si certaines institutions internationales comme l’ONU prévoient des règles qui induisent des sanctions de type économique, voire diplomatique, aux pays qui ne les respectent pas (et encore, dans 99% des cas de violation, c’est de l’ordre du vœux pieux !), il n’y a pas de règle en dehors de ces cadres et en aucun cas il n’est »permit« d’attaquer et bombarder un pays, sauf en cas de guerre (qui, elle, est réglementée), autrement dit il n’est en aucun cas »permit« d’être un agresseur.

La décision d’attaquer ou non un autre pays est du ressort de l’opinion du ou des agresseurs. C’est une question d’opinion, d’estimation, pas de droit.

Après cela, il y a la permission morale... mais honnêtement, dès Thucydide et son Histoire de la guerre du Péloponnèse, plus aucun analyste des relations entre les états (désolé pour la lourdeur de la formule, mais j’ai quelques scrupules à parler de »relations internationales" avant la moitié du XIXème siècle) n’estime qu’une guerre puisse être due à une raison morale. Y compris les croisades.


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