Philippe Vassé Philippe Vassé 26 février 2010 12:51

Tristan Valmour,

En temps de crise grave, beaucoup ont des idées et ont le droit de les énoncer.

Il n’en reste pas moins que toute idée, tout projet, ne peut faire l’impasse sur la monnaie, l’existence de la sphère financière actuelle, sur le système existant, qui organise et structure les sociétés humaines.

Ainsi, mettre la charrue avant les chevaux, ou rêver de solutions- même sympathiques- sans qu’elles puissent découler d’une volonté collective organisée qui puisse déjà empêcher les difficultés annoncées, peut sembler une attitude de déni des réalités, une forme psychologique qui a beaucoup de force surtout en France en 2010.

Les réalités sont les réalités. Il faudra partir d’elles pour quiconque entend changer les choses pour l’avenir : les constructions intellectuelles sont jolies, mais on ne construit rien sur de l’abstraction.

Quant à la question de ne pas être esclave aujourd’hui, elle recèle divers niveaux de compréhension.

Ce qui semble primordial n’est pas un combat moral, mais de sauver la civilisation humaine des reculs que des dirigeants publics veulent imposer aux populations de la zone euro et ailleurs afin de continuer leurs affaires communes entre appareils d’Etats et spéculateurs financiers.

Là se concentre tout. Si les acquis civilisationnels ne sont pas préservés par l’action collective des citoyens, alors, toute construction intellectuelle est vaine par avance car on ne construit rien de bon, ni de positif sur un monde qui serait devenu chaotique et totalement désorganisé.

Bien cordialement,


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