Hermes Hermes 19 mars 2010 14:45

Bonjour,

Cette tentative, comme toute les tentatives d’avancer dans un but d’amélioration, et qui constitue par ailleurs certainement la synthèse de vos réflexions, est très louable et je l’apprécie à ce titre.

Dans la notion de droits, il y a les pierres fondatrices qui autorisent chaque personne à faire le chemin de l’intégration de sa propre humanité et de la decouverte de l’universalité de la condition humaine. Les droits de l’homme ne sont aujourd’hui d’ailleurs pas respectés dans nombre de pays, même en Europe. Il suffit de lire les rapports d’Amnesty international pour s’en rendre compte

Le notion de devoirs au contraire impose des comportements qui traduiraient a priori cette intégration comme si elle pouvait être imposée de l’extérieur. Toute contrainte produit son contraire, et dans le cas précis cela me semble inévitable. Je m’explique :

Votre texte contient nombre d’éléments contextuels érigés en absolus,
- les notions de libérté et de bonheur qui peuvent être interprétées de façon très différentes mais définies comme absolues,
 - la notion d’état telle que nous la connaissons (et dont nous voyons la fragilité sous nos yeux même),
- d’économie et de travail salarié,
- de lien avec le droit et un à style de maintien de l’ordre,
- ...

Je n’ai pas le temps de les lister tous, mais chaque article contient des éléments contextuels, en plus de contenir des esquisses de droit pénal ainsi que certains a priori sur les comportements jugés corrects.

De ces remarques, j’en conclu logiquement que d’ériger en texte uiversel ces synthèses qui sont les votres (et sans doute paragées par nombre de concitoyens vu leur caractère assez contextuel), il y a un risque très fort qu’il soit facile de les détourner de leur intention initiale et de le scontourner en toute bonne conscience, dès lors que le contexte aura changé (on voit bien ce qui se passe au niveau des religions), ou alors qu’ils puissent jouer un rôle de frein inertiel à l’imagination des hommes pour se construire des contextes plus viables que ceux que nous connaissons.

Mais j’y vois la vision d’une personne qui cherche, et je la respecte en tant que telle.

Acceptez donc de continuer à avancer et de continuer à réfléchir, car il n’y a rien de plus violent (même si c’est poli et cordial) qu’un esprit qui croit détenir la vérité. Cretianes de vos réplique sont d’ailleurs froidement cinglantes. Cette esquisse de droit universel a besoin de murir encore, et même si certains s’expriment un peu rudement ici, ils ont tous une part de la vérité. Si des droits universels dovent exister, en premier lieu il importe que chacun puisse s’y reconnaître.

Pour ma part je ne m’y reconnais pas, car le premier droit universel devrait être de ne pas figer le droit des hommes dans l’universalité afin de lui permettre d’évoluer et de prendre en compte les contextes sociaux et leurs évolutions (de la même façon que les règles que je donne à mes enfants évoluent avec eux).

Toute tentative permet d’avancer, et je vous en remercie pour me permettre ne serait-ce que d’y réféléchir. Par ailleurs toute tentative met en situation d’exposition, et vous avez le courage de vous y mettre. Dans cette situation vous avez le choix entre durcir votre position ou laisser le temps dégager le ciel des nuages de commentaires qui s’y amoncèlent, pour regarder plus tranquillement le paysage et en faire un nouveau tableau. Après une tentative dans laquelle on se met en jeu personnellement, il est urgent de ne pas se presser.

Cordialement bien à vous.


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