fontaine-42 9 mars 2010 10:57

Donc, une femme gagne autant qu’un homme si elle adopte totalement le comportement d’un homme. Nous sommes donc bien dans une société d’hommes, construite par les hommes et pour les hommes.
Vous voulez l’égalité, mesdames ? Renoncez à vos particularités de femme, ces particularités si rarement prisent en compte et si rarement salariées.
Une société plus juste, plus égalitaire, devrait tenir compte de ces particularités...
Imaginez que les personnes de petites tailles obtiennent enfin le droit de vote (en imaginant qu’elles ne l’avaient pas). Où est l’égalité réelle si elles n’obtiennent pas aussi le tabouret qui les permettrait d’arriver au bulletin de vote ?
Ne pas tenir compte, dans les salaires qu’elles reçoivent finalement, de toutes ces particularités, dont la plus importante est l’arrêt de travail (ou le moins d’heures prestées) que beaucoup choisissent pour pouvoir s’occuper de leurs enfants (et quand je dis « choisissent », le choix n’est pas réel : dans une société d’hommes, il y a peu de crèches, peu d’infrastructures pour les aider), est une inégalité de fait. Elles les obligent à sortir, pour un temps plus ou moins long, du circuit du travail, et elles en sont finalement pénalisées.
Ne devrions-nous pas plutôt les récompenser ? A défaut d’au moins les remercier ? S’occuper des enfants, et nous savons tous à quel point c’est important, reste d’abord une réalité de femme, même si certains hommes choisissent aussi de s’y consacrer et de plus en plus souvent.
Elles « cumulent » donc souvent deux métiers : celui de femme qui travaille (marché de l’emploi, travail rémunéré) et de maman qui travaille (hors marché de l’emploi, travail non reconnu ni rémunéré).
Dans une entreprise, on donnera tel poste plus important (donc au salaire plus important) à un homme qui ne risque pas ce souci-là, celui de devoir interrompre un jour sa carrière pour ses enfants : sa femme s’en occupera pour lui (ou à défaut de femme, il paiera avec son gros salaire quelqu’un pour s’en charger).
L’inégalité de salaire est une réalité : de par ses particularités, la femme n’arrive que rarement en fin de carrière au même salaire que l’homme.
Elles n’auront pourtant pas moins travaillé. Elles auront même peut-être participé bien plus que les hommes au fonctionnement de notre société humaine, mais en étant, au final, bien moins rémunérées qu’eux.

Égalité avez-vous dit ?

(Et je ne parle bien sûr pas de la situation catastrophique des femmes de par le monde...)


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