Emile Martinez 15 mars 2010 23:31

Cher Monsieur,
je comprends parfaitement votre position concernant le désarroi des intellectuels Algériens francophones. Je vous étonnerai peut-être en vous disant que je considère que la France porte sa part de responsabilité dans la guerre civile qui a conduit à l’assassinat de nombreux francophones algériens par les islamistes pour avoir crée les conditions dans lesquelles une culture et une langue ont été discriminées et humiliées par rapport à une autrer. Le fait que des Algériens francophones, berbérophones ou arabophones doivent aujourd’hui s’exiler au Canada pour survivre, travailler, étudier, que des étudiants algériens se voient refuser un visa d’études me révolte, tout comme me révolte le fait que l’on confonde immigration définitive et immigration temporaire. 
Pour revenir à Camus je ne pense pas qu’il ait choisi d’être Français tout comme des dizaines de milliers de Pieds noirs n’ont pas fait ce choix mais y ont été contraints par le cours des évènements. Il nous a manqué une République forte qui impose sa loi aux lobbies et un Nelson Mandela qui sache pardonner . Pour ma part je suis resté en Algérie plusieurs années après l’indépendance et je peux vous assurer que je ne savais pas en 1962 quelle serait ma nationalité. Je pense que vous trouverez des opinions semblables à la mienne sur le site http://www.anpnpa.org/
Fraternellement.


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