BA 17 mars 2010 23:39

Une solution pour la Grèce : le défaut de paiement.

 

Avec chaque jour qui passe, il devient évident qu’une restructuration de la dette grecque est inévitable. L’État devra accepter une forme ou une autre de défaut de paiement, sans doute l’issue la plus favorable.

Un défaut de paiement sera sans doute pénible, mais pas plus que les autres solutions. Et un défaut de paiement avec une restructuration « ordonnée » rétablirait instantanément les finances grecques sur une base plus saine.

Après d’âpres négociations, le gouvernement grec et ses créanciers conviendraient probablement de réduire de moitié la dette du pays. Les banques grecques devraient être recapitalisées, mais elles seraient alors en mesure d’octroyer à nouveau des crédits.

Un défaut de paiement permettrait également de faire assumer une partie de la fièvre emprunteuse de la Grèce aux créanciers. Les Allemands et les Français seraient obligés d’injecter de nouveaux capitaux dans leurs banques (ce qui les inciteraient peut-être enfin à accepter des réglementations plus strictes pour empêcher que cela se reproduise) et le monde entier deviendrait plus circonspect concernant les prêts accordés à des États souverains prodigues.

En fin de compte, en donnant une leçon nécessaire aux créanciers, un défaut de paiement au sein de la zone euro pourrait être un pas dans la bonne direction pour l’établissement d’un système financier européen – et mondial – plus sain.

 

Simon Johnson et Peter Boone.

 

http://www.project-syndicate.org/commentary/johnson6/French

 

 

 

 


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