Philou017 Philou017 31 mars 2010 16:19

Article relayant la propagande habituelle contre Chavez.

Bon, évidemment je recherche des infos sur l’arrestation de ces deux personnes, Oswaldo Álvarez et Guillermo Zuloaga. C’est dingue comme les déclarations litigieuses de ces deux personnes ne sont repercutées par AUCUN média occidental. Ou alors tronquées et trompeuses. Presque tous accusent Chavez de dérive, répercutent complaisamment la défense indignée des accusés et se lamentent sur la déperdition des droits de l’homme au Vénézuéla. L’information sur le Vénézuéla est vraiment un incroyable exemple de la désinformation propagée par les médias de nos pays dits « libres ». Venons-en aux faits.

Que reproche-t-on à Oswaldo Álvarez ? Le mieux est de citer cet article de « Le Temps » :

"L’émission était presque routinière. Le 8 mars dernier, au cours d’« Allô citoyen », rendez-vous de l’opposition vénézuélienne sur la télévision par câble Globovision, le dirigeant Oswaldo Alvarez Paz attaque durement le président Hugo Chavez. La justice espagnole vient de dénoncer les liens d’un ex-fonctionnaire vénézuélien avec l’ETA et la guérilla colombienne des FARC, et Alvarez Paz s’engouffre dans la brèche.

Il évoque des « relations du régime avec des structures qui servent au trafic de drogue, comme les FARC », affirme que le pays est devenu « centre d’opération » des cartels, et appelle à une enquête approfondie. « Le chef de l’Etat lui-même peut tomber », assure celui qui fut candidat présidentiel et gouverneur régional dans les années 1990.

Deux jours plus tard, un parlementaire de la majorité pro-Chavez demande à la justice de s’emparer du cas. L’enquête est ouverte la semaine dernière. Alvarez Paz arrêté lundi soir pour conspiration, incitation au délit et diffusion de fausse information. Il risquerait de 2 à 16 ans de prison. « Ici, on ne peut pas se mettre à mentir et diffamer dans les médias sans qu’il ne se passe rien », a justifié mardi le ministre de l’Intérieur, Tarek El Aissami.« 
http://www.letemps.ch/Facet/

Il s’agit donc d’attaques directes mettant en cause l’implication de Chavez et du régime dans le trafic de drogue. Que se passerait-il en France si une personnalité faisait de telles déclarations à l’encontre de Sarkosy et de son gouvernement ? Quand on pense que des personnes sont trainées en justice par un ministre Français pour avoir écrit sur le net »hou la menteuse« .
Il s’agit en tout cas d’attaques extrêmement graves et à ma connaissances non-motivées qui justifient la procédure judiciaire. Mais vous ne trouverez rien de cela dans nos médias. Ce qu’on trouve au mieux, c’est, dans Le Monde :
 »Son délit ? Avoir déclaré, le 8 mars sur le plateau de la chaîne câblée Globovision, que le Venezuela était devenu un centre du trafic de drogue.« 
Vous apprécierez le raccourci. Cette présentation est reprise dans bien des sites anglophones, et même par  »les amis des reporters« de RSF.

Venons-en à Guillermo Zuloaga. Là, encore plus de mal à trouver une source. La plupart des médias sous-entendent qu’il a critiqué Chavez, sans précision. Dans cet article, on trouve autre chose :

 »Zuloaga a relaté le coup d’état de 2002 vu de la perspective des conspirateurs du putsch, alléguant que Chavez avait démissionné de ses fonctions après avoir donné l’ordre à des partisans gouvernementaux armés d’ouvrir le feu sur des protestataires paisibles de l’opposition le 11 avril 2002."

Il a été largement démontré depuis que c’est exactement l’inverse qui s’est produit. Des putchistes avaient ouvert le feu sur des partisans pro-Chavez, et des médias comme Globovision (Zuloaga est président de Globovision), avaient manipulé des images pour donner la version opposée.
Zuloaga, qui a été arrêté, a été rapidement libéré, mais a l’interdiction de quitter le territoire du Vénézuéla.

Il est intéressant de constater que Zuloaga a fait ces déclarations au cours de l’assemblée générale de la Société interaméricaine de presse (SIP), sur l’île d’Aruba. La SIP n’est ni plus ni moins qu’une organisation de propagande soutenue par la CIA.

Ceci est à mettre en relation avec les Allégations concomittantes de l’ Inter-American Commission on Human Rights (IACHR), une branche de l’Organization of American States, dont le siège est situé à Washington. Cette organisation a mis sur pied une campagne visant à denoncer les « persécutions politiques » au Vénézuéla.

Dans la rubrique de la désinformation ordinaire, citons cette dépêche en Anglais de l’Afp, qui en marge de l’affaire Zuluoaga, avance que Globovision aurait payé une amende de 4.1 million dollar pour avoir financé des grèves en 2004, alors qu’il s’agit de taxes impayées.
La presse occidentale dit d’ailleurs absolument n’importe quoi sur cette amende, c’est éffarant.
Je n’ai d’ailleurs pas pu trouver d’équivalent de cette dépêche de l’AFP en Français. Est-ce que l’AFP ferait une information différente dans sa version Anglaise, la propagande anti-Chaviste commençant à être éventée en France ?

En tous cas , je ne saurais trop conseiller à l’auteur, porté par son anti-Chavisme primaire, de croire la presse sur parole : on y raconte n’importe quoi....
Par contre, on aimerait avoir des sources et des liens, histoire de voir à quelles sources l’auteur s’abreuve....


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