wesson wesson 31 mars 2010 21:31

Bonsoir l’auteur,

Amis lecteurs, ne vous embêtez pas trop avec cette dernière livraison ridicule de l’auteur qui nous a déjà pourtant bien blasé en matière de propagande d’extrême droite.

Ce papier qui reprends l’ensemble des poncifs anti-chavistes que l’on peut lire ou entendre à longueur de page ou d’antenne, rien de nouveau là dedans, avec le petit dernier ragot : le Venezuela serait en train de sombrer.

Pour le lecteur qui ne se satisfera pas de la mâle assurance de l’auteur, je recommande le papier de Mark Weisbrot du Diplo de ce mois-çi où il y en as bien plus à apprendre sur la situation du Vénézuela.

Pour résumer, Chavez a adopté un double taux de conversion de sa monnaie au dollars, qui est fonction du produit acheté. Pour les biens de consommation il est de 4.3 bolivar pour 1 $, et de 2.3 bolivar pour 1$ en ce qui concerne les flux économiques primordiaux, tels que l’alimentaire, l’éducation, la santé, le secteur scientifique etc etc.

Il s’agit en fait d’une expérience originale dans un continent qui fut dominé par le libéralisme le plus débridé, et qui a amené certains pays à des situations autrement plus catastrophiques (comme le mexique qui n’est plus qu’un état maffieux, ou la Colombie qui ne survit que grâce aux budgets militaires Américains).

Avec une dette publique extérieure de 11% du PIB, et 20% du PIB (dette publique totale) - à rapprocher des 100% du PIB de dette publique Américaine, et des réserves de changes de l’ordre de 30 milliards de $, le Venezuela est tout à fait en capacité de mener cette politique expérimentale, voire même d’en changer si elle ne produit pas à terme ses effets. De plus, la découverte de réserves supplémentaires peut-être plus importantes que celles de l’Arabie Saoudite, allié à une prévision de hausse du baril de pétrole, rien n’invite aujourd’hui à cesser cette expérimentation pour par exemple privatiser tout son pétrole (car bien entendu c’est cela que nos champions du libéralismes veulent).

Concernant la pénurie énergétique, elle se comprends lorsque l’on sait que le Venezuela s’est développé à un rythme effréné ces 10 dernières années (le record de croissance du continent américain), ce qui évidemment n’est pas allé sans une augmentation vertigineuse de la consommation énergétique, avec un réseau qui a eu un du mal à suivre surtout qu’il est essentiellement hydroélectrique, et que le Venezuela subit actuellement une des plus grande sécheresse de son histoire. Cependant, une politique ambitieuse vient d’être lancée dans le domaine, qui devrait doubler sa capacité de production d’ici à 2015.

Et en mesure d’urgence, Chavez a décrété un « état d’urgence électrique » ou tout le monde, entreprises et particuliers, doivent réduire leur consommation pendant 2 mois. Les écolos n’applaudissent pas ?
 
Bref, il y a une crise au Vénézuela, qui est en passe d’être gérée par des solutions innovantes. Tout ce qu’il faut pour rendre furieux l’auteur et ses commanditaires.


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