Francis, agnotologue JL 5 mai 2010 19:02

gros malin, péripate, vous-même avez-vous lu Adam Smith ailleurs que dans vos gazettes libérales ?

« Un autre principe vient de l’analyse d’Adam Smith sur le fonctionnement de la politique en Angleterre : les « principaux architectes » de la politique - à son époque il s’agissait des « commerçants et industriels » - font en sorte de voir leurs propres intérêts « particulièrement bien défendus » quels qu’en soient les « effets négatifs » sur les autres, y compris le peuple anglais – mais plus encore sur les populations soumises à la « justice sauvage des Européens » - notamment celle de l’Inde colonisée à laquelle Adam Smith pensait en priorité. »

Quant à Lysander Spooner, celui qui disait : « « Les vices sont ces actes par lesquels un homme blesse sa personne ou sa propriété. Les crimes sont ces actes par lesquels un homme blesse la personne ou la propriété d’autrui  » (J’ai lu son ouvrage intitulé »Les Vices ne sont pas des crimes")

J’aimerais que vous m’expliquiez ce qu’il vient faire ici ? Quel rapport entre Lysander Spooner et Monsanto ? Ou Goldman Sachs ? On aimerait comprendre comment et pourqoui vous en arrivez à dire tant de sottises !

Ceci dit, plutôt que d’en appeler à Spooner ou Thoreau (qui ne payait pas ses impôts, mais vivait en conformité avec ses principes, lui) je crois que vous devriez plutôt faire de Sade, le vrai premier libéral, votre maître à penser, je cite DRD :

"Sade, le premier démocrate libéral : « Ô vous, qui vous mêlez de gouverner les hommes, gardez-vous de lier aucune créature ! Laissez-la faire ses arrangements toute seule, laissez-la se chercher elle-même ce qui lui convient, et vous vous apercevrez bientôt que tout n’en ira que mieux. (Sade, « Juliette », cité par Dany-Robert Dufour, La cité perverse ») « On reconnaît là le fameux « laisser-faire » cher à la philosophie politique libérale » qui sera présenté comme principe essentiel de démocratie libérale. » (DRD) Mais Sade poursuit : « … Non seulement il n’est pas nécessaire d’aimer pour jouir, mais il suffit même de jouir pour ne pas aimer » et DRD ajoute : « C’est ainsi que Sade met fin à l’angélisme de la belle œuvre divine en train de se construire toute seule, comme le laisse croire la fable philosophique qui s’édifie progressivement de Blaise Pascal à Adam Smith. L’œuvre admirable qui est en train de se construire est en fait une entreprise terrifiante. Laisser faire, laisser exulter l’amour-propre, laisser se réaliser le plan secret des la divine Nature, c’est laisser se construire une entreprise démoniaque, aussi pornographique que perverse. C’est-à-dire une société composée de tyrans qui cherchent à imposer leur jouissance et de despotes qui ne cessent de s’affronter et de se mettre en esclavage dès qu’ils le peuvent. Voilà la vérité que Sade assène sur les finalités du plan secret de la nature. » (DRD)


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