poetiste poetiste 12 mai 2010 21:47

Dieu, quelle histoire !

Quelle question étrange : Qui est Dieu ? Le mot Dieu vient du Grec « Zeus », un dieu anthropomorphe.
Dieu est une invention humaine. Certaine religion dit que Dieu a fait l’homme à son image mais comme disait Voltaire, celui-ci le lui rend bien.
En fait, c’est l’homme qui fait Dieu à son image pour mieux se l’approprier. On se le met de côté en estimant qu’il pense comme nous. Nous considérons qu’il est l’être idéal et nous le réduisons à nous, quelle présomption !
Si Dieu est, réellement, si nous lui attribuons la création, nous sommes tellement dérisoires que nous ne pouvons que blasphémer à prononcer son nom, à penser un instant qu’on puisse le connaître.
Alors quel est ce Dieu dont on cite d’autant plus souvent le nom que l’on veut se convaincre qu’il existe ? Si nous sommes guerriers, ce sera le Dieu de la guerre ; si nous sommes paisibles, ce sera le Dieu de la paix et ainsi de suite.
Dieu est un concept à géométrie variable parce que subjectif et qu’on ne peut le concevoir, ce qui est logique si c’est ce dieu qui nous a conçu, lui seul peut nous connaître.
Alors, arrêtons de lui faire dire n’importe quoi, patientons, la mort devrait nous fixer s’il est vrai qu’on vit encore quelque chose après la vie. Et s’il n’y a rien après cette vie, eh bien, plus de questions et plus de maux de dents.
Parions que Dieu existe, disait Blaise Pascal. Et si le silence de Dieu était une infinie modestie et un infini respect de la liberté de choix de ses créatures conscientes de le reconnaître ou non ?
Si son existence ne posait pas de question, nous serions des êtres conditionnés et ce déterminisme ferait de nous des robots. Nous avons le choix de participer à la création, de la rendre harmonieuse ou de la détruire.
Peut-être devons-nous partager cette solitude de Dieu pour le comprendre, auquel cas, garder le silence. Dieu ne doit pas être un axiome mathématique à admettre d’emblée mais faire poser la question : to be or not to be, la fameuse question.
Les hommes idolâtrent plus leur religion qu’ils ne respectent leur Dieu, pour cause d’instinct grégaire, la solitude ne leur convient pas, à quelques exceptions près.
Un enfant qui me demande : si Dieu existe », je lui réponds : chut ! A toi de voir mais n’en dit rien. Laisse les autres dire qu’ils le connaissent, qui le qualifient de petit ou de grand, ceux là ont usurpé la possession de la vérité mais n’ont brassé que le vent.
A.C


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