Salsabil 12 mai 2010 15:54

Emile,

Le fait de s’isoler peut être particulièrement utile au recul nécessaire à la réflexion. En particulier, sur soi.

Je me dis que pour les ascètes, le problème se trouve effectivement dans le fait que leur quête soit infinie et donc les isole éternellement. Vu sous cet angle, je comprends ta réaction.
Ceci dit, je ne suis pas d’accord avec une idée d’élitisme (même à rebours) puisque justement il y a une déconnection de toute notion hiérarchique, même vis à vis de Dieu. Le but étant de s’en imprégner, non pour le remplacer ou l’égaler (non, on ne se construit pas tel un Dieu à ses propres yeux, l’humilité étant un facteur principal) mais pour en ressentir pleinement l’Amour, l’essence, dans sa définition metaphysique.
Pas d’accord non plus avec un hermétisme total. Rentre tout ce qui permet de réflechir, sort, par exemple des écrits, qui sont transmis.

J’aurais plutôt tendance à penser que c’est justement une étude, on ne peut plus approfondie, sur la conscience humaine et donc sa nature propre. Une lutte contre l’individualisme. Par contre, et je te rejoins sur ce point, concernant l’ascète lui-même, et vu de l’extérieur, j’y vois une négation, mais pas universelle, individuelle puisque l’effacement de la condition d’homme permettrait l’accession au divin.

Moi, ça me fascine. Je me demande comment ils arrivent à réaliser ça. J’en serais totalement incapable, d’ailleurs, je crois que je n’en aurais pas envie du tout, mais bon, c’est impressionnant.

Bon, remettons les pieds sur terre, tu nous ouvre une bonne bouteille ? smiley


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