Daniel Bainville-Latour (---.---.195.226) 5 mars 2006 17:35

Ce ne sont pas « les fonctionnaires » qui sont en cause car derrière « le fonctionnaire » il y a un homme ou une femme qui est respectable et a ses propres problèmes comme tout le monde.

Le véritable problème est d’une part dans le nombre, c’est à dire les effectifs de la fonction publique, pas seulement de l’Etat d’ailleurs, mais aussi des collectivités territoriales, pour ne pas parler des organismes sociaux. D’autre part, il est dans la multiplicité des corps et la rigidité des statuts, qui empèchent toute souplesse dans la gestion et l’adaptation.

Le constat est que la France ne dispose plus d’une administration mais supporte une bureaucratie. C’est un vaste problème qui mériterait plus d’un débat, à lui tout seul.

Les fonctionnaires sont les premiers à ne rien y pouvoir. Que peut faire un fonctionnaire de catégorie B ou C pour changer les choses ? Et, hélàs, un directeur général de ministère n’y peut guère plus.

C’est donc une illusion de croire que l’administration peut s’auto-réformer, quand bien même elle le voudrait, au travers de ses dirigeants les plus puissants et les plus influents.

Mais il n’est pas iconoclaste ou sacrilège de contester le slogan selon lequel nous avons la meilleure administration au monde et que la terre entière nous l’envie.Les autres se gardent bien de l’imiter.

Et, précisément - l’Europe d’ailleurs y amène - il convient de regarder ce qui se passe ailleurs. Le secteur privé observe la concurrence en permanence : c’est le benchmarking. A quel titre le secteur public s’exonérerait-il de la démarche ?

Donc on constate, alors, que le recouvrement de l’impôt coûte beaucoup moins cher et est plus simple dans nombre de pays ( procédure « Pay as you earn » par exemple ) , que l’éducation fonctionne mieux ailleurs, que nombre de nos voisins sont en aussi bonne santé et aussi bien soignés que nous à charges moindres etc... Les exemples sont légion.

Tout ceci avec un nombre moindre d’employés publics, à l’échelon central et à l’échelon local.

Le nombre des fonctionnaires n’est pas - et heureusement - la seule variable d’ajustement mais c’en est une qu’il ne faut pas négliger. Les nombreux départs à la retraite fournissent l’occasion d’ajuster le besoins tant en nombre qu’en ré-allocation.


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