ChatquiChouine ChatquiChouine 8 juin 2010 23:46

Devant la frénésie du secteur immobilier hispanique de ces dernières années, je ne peux m’empêcher d’évoquer quelques éléments :

- Le taux de propriétaire en Espagne est de 80% (58% en France)
- Pour 16.5 millions de familles, il y a entre 22 et 24 millions de maisons, dont 3 à 4 millions qui sont... vides
- Le taux de fécondité est l’un des plus bas d’ Europe (1.24 enfants/femme) et la population diminue.
- L’Euro a renchérit considérablement le cout de la vie en Espagne, ce qui ne favorise pas le tourisme ni ne motive les velleités d’expatriation vers ce pays.
- L’immigration a été très importante, comme le souligne M. Santi (5 millions ces 10 dernières années) mais celle ci est essentiellement axée vers les travaux saisonniers ou...le bâtiment.
Ainsi donc, l’ Espagne construit des logements en partie pour acceuillir des immigrés qui travaillent...dans le bâtiment. et après ? ...Eh bien quand les problèmes apparaissent, le gouvernement met en place une politique d’ aide au retour...ce qui ne favorise pas, on en conviendra, l’écoulement des dit logements.

Ainsi donc, devant ces quelques éléments, je ne vois pas comment cette obstination à tout axer sur le secteur du bâtiment pouvait aboutir à autre chose qu’ une impasse catastrophique.

Que le quidam de base croyait qu’il pouvait faire la culbute en spéculant sur l’immobilier en soit pour ses frais, c’est son problème mais comment les élites politico-financières de ce pays n’aient en rien anticipé cette recession en encourageant à tout rompre ce secteur d’activité, c’est à désespérer...voir même, à suspecter.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe