neth neth 11 juin 2010 13:15

Votre grille de lecture est intéressante et mérite d’être développée.

Votre « capitalo-libéralisme », en continuité avec son état de nature, exprime une pulsion égoïste et animale : « Moi, d’abord ».

Forcément notre part d’humanité (acquise par l’éducation) réprouve cet instinct bestial.

Vous voyez donc dans le socialisme une réponse à cet état de fait :
Puisque l’homme est globalement égoïste, il faut le placer dans un système où les finalités collectives, le forceront malgré lui à être bon et généreux. C’est votre « Avançons tous ensemble ».

C’est en effet une analyse défendable, mais le libéral la tient pour fausse. Il juge en effet que les injustices causées par le fait de contraindre les individus à être « bons » sont encore pires que les inégalités naturelles (l’un nait plus riche, l’autre plus intelligent...) qui existent initialement entre les individus.

Au contraire, le libéral croit en une société ouverte et libre, où l’individu par l’éducation, et malgré son tempérament prédatif peut s’auto-organiser de manière optimale. L’homme ne fait pas que des calculs marchands ! Il sait aussi s’engager dans la vie associative sans être rémunéré, ou verser une part de son salaire pour les causes qui lui semblent juste !

Bref, le libéral est un humanisme qui réprouve les constructivismes politiques. C’est l’essence du message de la Route de la servitude.


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