Keena McKee Keena McKee 30 juin 2010 16:34

Du grand n’importe quoi, concernant l’Angleterre. Lors des années Thatcher, le Rock, notamment la OÏ Music, était sans doute le seul exutoire pour une jeunesse élevée au milieu des mornes barres des cités grises et privée d’avenir...
Prétendre que ce sont les soixante-huitards qui ont fait l’histoire du Rock, c’est méconnaître le fait que cette forme de musique est le fruit du calcul roublard de labels américains exploitant le boum d’une jeunesse américaine dorée et consommatrice.
Par la suite, ce courant musical, produit standard tout aussi formaté qu’un hamburger McDo, fut dévoyé et détourné par ceux qui pressentaient la débâcle que nous vivons aujourd’hui, ou bien cherchaient une nouvelle forme d’expression poétique.
Le funeste héritage dont vous parlez ne provient pas que des soixante-huitards, il plonge ses racines aux alentours des années 20, aux Etats-Unis, alors que les cabinets de Relations Publiques nouvellement mis en place, préméditaient le lancement de la société des Consommateurs.
Nous en tirons les fruits aujourd’hui, alors que toute vocation artistique, tout idéal, toute jouissance du présent et tout plaisir simple, ont quitté nos pensées.
Le Rock est peut-être l’un des derniers vestiges, paradoxalement, d’un monde anéanti par le diktat économique.
Et les discours simplistes qu’il engendre par l’entremise d’« idiots utiles ».


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