sisyphe sisyphe 21 juillet 2010 09:52

La première réalité de l’élevage industriel est quantifiable à l’échelle mondiale, elle correspond à une multiplication par quatre de la production de viande dans les cinquantes dernières années. 20 milliards de têtes de bétail éparpillées sur la planète, soit plus de trois fois la population humaine.
Une fois encore, les Etats-Unis assument dans ce domaine leur rôle de première puissance avec 60 millions de vaches, 100 millions de porcs, 300 million de dinde et 7,5 milliards de poulets. Non, je vous l’assure, il ne s’agit pas d’une erreur de frappe : chaque année défilent dans les abattoirs américains plus de poulets qu’il y a d’êtres humains sur terre. 
Evidemment, à un tel niveau, il faut oublier toute vision pastorale. Désormais, les fermes industrielles entassent jusqu’à 30 000 têtes d’une espèce.
Cette multiplication de viande sur pied entraine d’innombrables dégâts écologiques. L’eau, par exemple est utilisée pour abreuver les animaux, les rafraichir en plein été et nettoyer leurs enclos. Dans les onze états de l’Ouest américain, 70 % des ressources d’eau sont englouties par l’élevage du bétail. Le pétrôle est un autre acteur de cette industrialisation. Michel Pollan a demandé à un économiste de calculer la quantité de carburant nécessaire à la préparation du grain alimentant une vache jusqu’à son arrivée à l’abattoir. En moyenne, une bête avale 12 kilos de maïs par jour pour un poids oyen de 90 kg . En fin de vie une vache aura donc nécessité l’équivalent de 132,5 litres de pétrole rien que pour l’acheminement de sa nourriture.
La pollution qui tue lentement les côtes de la Louisianne ne provient pas seulement de l’engrais utilisé pour accroître la production de maïs. Elle tient aussi du refus de gérer les déchets produits par les millons de têtes de bétail. Pour en mesurer l’ampleur, il faut savoir qu’une vache produit 30 kg d’excréments par jour. Quand leur nombre approche celui de la polulation française, on imagine l’enjeu que cela reprèsente. Quand à la volaille, elle donne 6 milliards de tonnes de déjections par an. Le pire, ce sont les porcs, concentrés par dizaines de milliers dans ’ les fermes « semblables à celles situées à proximité de Clinton. Chaque jour, un cochon produit trois fois plus de déchets qu’un être humain. Si cette caractéristique restait gérable à l’époque des exploitations familiales, elle ne l’est plus lorsque certaines » usines « regroupent jusqu’à 500 000 bêtes.
Le sort de ces excréments ne fascine pourtant pas grand monde. Rien de ce qui se passe derrière ces enclos modernes n’intéresse d’ailleurs l’opinion publique. Or, nous sommes tous concernés. Pas seulement parce que ces déchets organiques en surnombre détruisent notre environnement ou changent radicalement notre rapport au monde animal, mais parce que, en bout de course, la viande sur pied qui les produit est responsable de l’obésité, avec son lot d’ennuis cardio-vasculaires, de résistance aux antibiotiques et de cancers.

 ces quelques lignes sont extraites de »TOXIC" un livre de  Wylliam Reymond ; c’est un livre de poche dans la collection j’ai lu..


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