easy easy 15 août 2010 13:23

Sur l’article, en dehors du fait que personnellement la mer Baltique me semble trop froide et que je trouve toujours bizarre que les bords de mer soient plus incitatifs à la nudité que les pelouses, les pentes neigeuse ou les balcons, je n’ai rien à dire si ce n’est que le côté focal point, zonaliste ou frontiériste, ici oui / là non, m’aiguillonne. Ca me donne envie de bousculer le bidule, d’arracher les panneaux de zonage. Bref ça me fait juste un petit tourbillon de quelques secondes dans la tête, rien de plus et dans trois minutes je n’y penserai déjà plus.


Par contre, ce qui me marque, c’est le constat qu’il y a des votes négatifs sur l’article alors qu’il est informatif et distrayant et surtout qu’il sensuit des bordées d’injures ou de coups que les uns les autres se distribuent dans les commentaires.
Soit on y méprise un autre intervenant, soit on y méprise des tiers absents.
A croire que tout, absolument tout sujet peut servir de prétexte à des gens semblant n’avoir alors qu’un seul souci, mépriser, repousser, vilipender ou déduire autrui.

De quoi pourrait-on parler sans que dans les commentaires n’apparaissent de l’amertume, des règlements de compte, des insultes (envers des présents et envers des absent) ?



Des coqs, c’est cela que nous sommes par peur d’être des veaux. 

Quand on observe les bouchons des départs et retours en vacances, on pourrait dire « nous sommes des veaux » ou « ils sont des veaux ». Idem quand on regarde ce qui se consomme comme Coca ou Microsoft.
Mais dès qu’on examine chacun de très près et en toutes ses actions, il n’apparaît plus du tout veau et témoigne de milliers de singularités. Aucun de nous n’est un veau même si par effet d’optique on a tous l’impression que nous nous comportons à la fois en moutons de Panurge et en naïfs inconscients.

Nous sommes infiniment plus coqs que veaux. Car à nous examiner en détails un à un, nous voyons qu’en effet, nous ne manquons jamais une occasion de traiter les autres de cons, de bornés, d’imbéciles ou de veaux. 

Ne serait-ce pas notre peur de nous retrouver dans un de ces sacs poubelle dans lesquels chacun s’empresse de fourrer les autres qui nous rend si prompts à y fourrer autrui à toute vitesse et priorité ?



Et voilà comment sur un sujet où il est question de se mettre à poil, je me retrouve à parler de notre tendance à nous voler dans les plumes.
Eihhh ! Attention, hein, je ne dis pas que c’est mal de s’empoigner à tout propos puisque ça semble faire le sel de la vie des hommes. Mais je dis qu’il faut au moins reconnaître notre ascendant coq dans notre nature et que cet ascendant provient probablement de notre angoisse d’être méprisé.
 
Mépriser, flinguer, tuer le premier pour éviter de l’être. Je ne crois que que nous cherchions à être supérieur, je crois que nous avons peur d’être infériorisé. 


Je suis convaincu que les nudistes sont moins coqs que les textiles (dans nos pays Occidentaux). Il semble qu’accepter de se montrer nu c’est forcément avoir moins peur du mépris et de l’insulte. C’est donc moins insulter-le-premier,c’est moins mépriser-le-premier. Se montrer nu c’est avoir davantage confiance en l’autre ; c’est donc moins l’agresser d’emblée.




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