jjwaDal jjwaDal 20 août 2010 18:25

De même... Il faut avoir été « face aux ténèbres » et y avoir survécu, pour gagner en épaisseur humaine.
Le travail sur soi est important, mais pas à la portée immédiate de jeunes en souffrance massive.
D’expérience (aucun jugement sur l’auteur bien sûr) la majorité des adultes n’ont pas les connaissances en philosophie et psychologie pour désamorcer efficacement une spirale d’implosion.
Les thérapeutes non plus (je parle d’expérience) mais ils ont effectivement la chimie qui peut faire passer le cap de l’urgence.
Le degré de décadence de nos sociétés modernes est tel qu’il faut une inconscience de tous les instants ou une lucidité adossée à une philosophie solide, pour encaisser le choc du monde réel...
On consacre bien trop peu de temps à doter jeunes et adultes d’un bréviaire solide pour gérer cette jungle artificielle dont le mode d’emploi n’est nulle part. Nous vivons des temps précipités ou l’action prime toujours sur la réflexion, la « logique » sur la morale et ou les postures « ça passe ou ça casse » sont omniprésentes.
Des facteurs sociaux me semblent être des armes de destruction massive (le chômage de grande ampleur, la pub et la TV notamment).
On gagnerait à la veillée "même sans feu de bois) à parler d’amour et de mort aux jeunes générations.
Oui ce monde est monstrueux et oui la vie vaut vraiment la peine d’être vécue.
Disons que ceux qui vont nous remplacer ont du travail devant eux (évacuer la grosse bosse sous le tapis par ex...).
Il faut travailler (au pire bénévolement, au pire sur soi) pour comprendre comment faire refluer la barbarie qui avance.
Nous avons besoin de tout le monde disposant d’un cerveau et de temps libre pour changer ce monde. Pas le temps de mourir.


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