PJ-BR (---.---.220.140) 17 mars 2006 16:45

Le principal exportateur des Etats-Unis est l’industrie de l’Entertainment. Il est évident qu’ils ne vont pas laisser disparaitre cette rente de bon cœur. A l’OMPI les lobbies se battent pour permettre à certain de continuer à prélever leur dîme sur les échanges culturels. La diffusion de la culture ne les intéresse que dans la mesure où elle permet de gagner de l’argent. L’industrie culturelle tente d’appliquer le modèle mortifère de l’industrie pharmaceutique. Plutôt perdre un client que de renoncer au gain financier associé à une vente. Quitte à diminuer le nombre de vente.

Nous assistons à une dérive du régime des brevets et des droits d’auteurs. Inventé au départ pour assurer une juste rémunération à l’inventeur (respectivement l’auteur) peu à peu des personnes morales (les firmes industrielles, Monsanto ou Universal même combat) détournent à leur profit ces lois (les brevets sont déposés par les firmes et pas par leurs employés, réels découvreurs, les majors touchent dix fois plus que les artistes dans la vente de la musique).

Et aujourd’hui ce sont des armes des pays du Nord pour maintenir les pays du Sud en état de dépendance (cf prix de la culture dominante exorbitant rapporté aux salaires des pays du Sud, prix des médicaments qui à force ruine la santé et donc l’économie des pays pauvres, impossibilité de réensemencer avec sa récolte ce qui oblige à acheter des semences tous les ans...).

Contrairement à ce qu’on entend parfois (en particulier sur les sites du gouvernement ou de la SACEM) l’impact de la DADSVI dépasse largement le seul aspect de la rémunération des artistes ; artistes qui à l’aune de leur poids économique (le seul qui vaille pour un industriel) ne sont rien, ou presque.


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