morice morice 31 août 2010 15:39

encore un MENSONGE : Condor est la suite et non un commencement, négationniste !


Quelques années avant la mise en place de l’opération Condor, la répression organisée avait déjà permis à la junte brésilienne, alors dirigée par le général Médici, de démanteler en 1972 une organisation révolutionnaire : leMR-8 (Mouvement révolutionnaire du 8 octobre) dont la plupart des membres ont disparu. Trois ans plus tard, laguérilla de l’Araguaia était aussi anéantie, dans le plus grand silence. Ceux ayant pu s’enfuir ont ensuite été traqués dans toute l’Amérique latine. Contrairement à une idée reçue, le coup d’État de 1964 au Brésil n’a pas été une réponse à des mouvements de guérilla : comme le note la journaliste Marie-Monique Robin, à la création duCentre d’instruction de la guerre dans la jungle de Manaus, en 1964, destiné à enseigner les méthodes de contre-insurrection, « il n’y a au Brésil ni guérilla ni mouvement armé de gauche, ceux-ci naissant bien après le coup d’État de 1964, en réaction précisément à la dictature militaire » 1.

Dès le coup d’État du 11 septembre 1973, la DINA commença à collaborer avec des services étrangers, notamment argentins et paraguayens. Elle bénéficia ainsi de complicités au sein des forces de sécurité argentines lors de l’assassinat, en septembre 1974, du général Carlos Prats à Buenos Aires. En mai 1975, Jorge Fuentes, membre du MIR arrêté avec Amilcar Santucho alors qu’il tentait de passer d’Argentine au Paraguay, afin de contacter des militants locaux au nom de la Junte de coordination révolutionnaire (JCR, une ébauche de coordination entre différentes guérillas), fut arrêté par les services paraguayens. Selon le journaliste John Dinges,

« La gestion du cas Santucho-Fuentes créa le moule dans lequel, six mois plus tard, serait coulée l’opération Condor

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