BarryAllen 21 mars 2006 15:16

Ne serait-ce pas justement le problème, que « la compétition soit le fondement même de l’enjeu politique » ? Ca me donne toujours un arrière-gout amer de voir les militants fêter leur victoire comme les supporters de football le soir des élections, que ce soit le camp pour lequel j’ai voté ou non. La victoire électorale ne devrait pas être l’aboutissement de la politique. C’est ce qu’on accomplit dans les fonctions qui est important.

La compétition morale, c’est la compétition dans laquelle on respecte des règles d’éthique, tout comme on respecte les règles qui permettent d’équilibrer le jeu. Si ce que vous pronez, c’est une compétition mondiale totale sans AUCUNE règle, les vainqueurs ne seront pas ceux que vous semblez croire. Ce seront ceux qui auront le moins de scrupules et/ou de remords à exterminer (au sens propre) les autres. Est-ce vraiment ce que vous voulez ?

Et puis la compétition (ou concurrence, dans l’économie de marché) actuelle, vous pensez qu’elle mène forcément à la reconnaissance de l’excellence ? La compétition entre les FAI a-t-elle entrainé une excellence dans le domaine de la hotline, par exemple ? On prone la libre concurrence aujourd’hui mais là encore, quand elle risque de supprimer à certains leurs privilèges, ils préfèrent faire des arrangements entre eux, comme les opérateurs de téléphonie mobile. Le pire, c’est que je pense sérieusement que ça n’irait pas aussi mal si les chancres du libéralisme-capitalisme avaient au moins l’honnêteté d’en suivre les règles à la lettre. Aujourd’hui, sans parler du respect de leurs salariés, les entreprises ne cherchent même plus à donner le meilleur service à leurs clients, il leur suffit d’équilibrer suffisamment leur équation pour être rentables à leurs actionnaires. C’est le seul critère pour lequel la concurrence s’exerce.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe