Fergus Fergus 9 septembre 2010 16:41

Bonjour, Philippe.

Ces affaires de récidive sont particulièrement éprouvantes car elles soulignent en effet les carences de la justice et des experts chargés de se prononcer sur la dangerosité des individus. 

Cela dit, je ne comprends pas que, dans des cas analogues, il ne soit pas recouru systématiquement au bracelet GPS, d’un coût pourtant relativement faible en regard de risques de récidive que l’on ne peut pas évaluer. Certes, ce bracelet ne peut en théorie empêcher de se commettre un crime. Mais il est fortement dissuasif pour les pervers ordinaires capables de calcul et qui ont forcément conscience du fait qu’ils seront très vite repris et réincarcérés pour de nombreuses années. Ce bracelet risque pourtant, et c’est là sa limite, d’être inopérant sur les cas qui relèvent d’une grave pathologie pouvant conduire à des passages à l’acte sur des pulsions irrépressibles.

Un autre débat devrait être ouvert sur l’application des peines. S’il est vrai qu’il faut toujours donner un espoir de sortie anticipée aux détenus, sans aucun doute y a-t-il une réforme à conduire sur ce thème. Car la diversité des peines prononcées pour un même crime peut être effarante et aller du simple au triple pour un viol de nature identique (par exemple 6 ans ici et 18 ans là). Certes, l’histoire des condamnés n’est pas la même, pas plus que la personnalité des victimes ou le poids du milieu. Mais au delà de ces éléments, ce qui joue de plus en plus, et vous êtes bien placé pour le savoir via les confidences des magistrats, c’est la manière dont les jurés tiennent ou ne tiennent pas compte des réductions de peine, souvent en fonction de l’attitude et du discours d’un président ici plus ou moins directif, là plus ou moins impliqué.


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