Le Hérisson Le Hérisson 10 septembre 2010 14:58

Bonjour M. Bilger,

Quelque chose ne lasse pas de m’étonner dans ce genre d’affaires. Les psychiatres ou les criminologues qui observent et étudient ce type de comportements ont semble t-il oublié les études cliniques concernant la perversion. En effet, on sait, depuis Freud, par exemple, qu’est associé à ce type de structure psychique, y compris pour les pervers non criminels, un aspect de manipulation, de déni du bien et du mal, et de narcissisme.

Je ne parle pas ici de la « perversion » au sens commun, mais au sens psychanalytique, qui concerne donc aussi bien d’autentiques criminels que des personnalités qui gèrent leur symptômes différemment.

Aussi, la « bonne conduite en prison », par exemple, est un grand « classique » des pervers sexuels en prison. De même que la manipulation de leur interlocuteur, souvent à l’insu de ce dernier, fut-il psychologue ou psychiatre. C’est d’ailleurs la raison qui conduit nombre de psychothérapeutes et de psychanalystes à refuser les thérapies classiques en direction de ces malades, car ils ne sont pas capables de s’ouvrir au praticien, tel un patient souffrant par exemple d’une inhibition névrotique.

Des traitements psychothérapeutiques adaptés ont cependant été mis au point, même s’ils restent aléatoires et devant être conduits par des psychologues très expérimentés. Par conséquent, la prison sans traitement ne sert à rien et la « bonne conduite » n’est évidemment pas un critère.

Dans la presse, j’ai lu que le contrôle judiciaire impliquait pour ce récidiviste une « visite une fois par mois chez un médecin » (il n’était pas spécifié : un psychiatre). N’importe quel bon psychologue, etc. vous dira que ceci est très notoirement insuffisant, voire absolument inopérant. On ne peut donc que s’interroger sur le manque de moyens et de compétences mis en oeuvre pour prendre en charge ce type très particulier de délinquants, dont les symptômes, syndrôme de répétition, manipulation, etc, sont pourtant très bien connus.


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