franchamont franchamont 23 octobre 2010 15:59

Vous méprenez mon discours, Aldébaran. Je n’ai jamais dit que la culture devrait être gratuite. Au contraire elle a un coût, celui de faire vivre les artistes. Et c’est bien le piège où vous vous enfermez, celui de vos illusions complexes et contradictoires qui sont les seules causes de votre prise de tête.

J’ai même précisé que les majors exploitaient les artistes, assumant ainsi que ces derniers devaient pouvoir vivre de leur activité. Nous serons toujours dans une économie de marché, quelles qu’en soient sa nature ou ses principes. La question est donc celle de permettre aux artistes de développer leurs talents, diffuser leur oeuvre et vivre d’une manière digne et confortable, sans devoir payer un octroi à de sacrées crapules pour arriver à atteindre leur public.

La remise en cause et la destruction de ce système mafieux ne pourra se faire qu’en laissant le développement des réseaux de communication et de publication faire son oeuvre historique vers plus de justice, de liberté et d’échange. Mais échange ne veux pas dire voler. Le commerce équitable est un échange. Chacun doit se faire payer son effort et son talent. L’internet (et s’il le faut, l’internet doublé d’une technologie comme le VPN contre les entreprises et gouvernements tyranniques), est la voie finale de la libération des artistes envers leurs exploiteurs.

Pour y arriver il faudra entre-temps accepter la menace du piratage, lequel forcera les artistes à prendre conscience et à quitter leurs exploiteurs afin de vendre eux-mêmes leur oeuvre sur internet. Ce ne sera pas gratuit, mais ce sera le prix juste et les conditions choisies par chacun, sans intermédiaire inféodé : le marché équitable.

Tenez, quand Jacques Attali cette fois dit juste ... Lisez, c’est ici  :

Bien des artistes ne semblent pas admettre que l’Internet leur ouvre de formidables potentialités créatrices, que le projet de loi dite Hadopi, qui vise à interdire le téléchargement gratuit, ne vise pas à les protéger, mais à réserver l’essentiel de la valeur produite à quelques entreprises, et qu’un autre système de rémunération, fondé sur la nature profonde de l’Internet, leur assurerait un meilleur revenu et une bien meilleure reconnaissance sociale, s’ils s’en emparent avant que ne s’y rallient les entreprises qui la combattent aujourd’hui.

Et comme pour enfoncer le clou, lisez ce que révèle la Cour des comptes, c’est ici :

La 7e édition du rapport annuel de la Cour des comptes sur les sociétés de gestion collective a été publiée voilà quelques jours(*). Manque de chance pour la SACEM et autres SCPP & co, le rapport est calamiteux et met en lumière plusieurs points noirs dans leur mode de fonctionnement, tant pour la politique de rémunération que pour les frais de gestion de ces organismes. 

Lisez aussi cette excellente diatribe qui les cite.


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