argoul (---.---.18.97) 31 mars 2006 10:32

Quand vous dites « mauvais article », vous attaquez directement les fonctionnaires français qui ont effectué la comparaison pour l’INSEE dont je rends compte. Je note donc que vous avez une piètre idée des compétences de notre fonction publique.

Pour en venir aux arguments car (fort heureusement, vous en avez), vous mettez le doigt sur deux des principales questions : l’intégration européenne (limitée à la zone euro pour le monétaire, mais au reste des 25 pour tout le reste - d’où contradiction) et la crise économique (qui rend les groupes sociaux plus âpres à défendre leurs avantages).

En revanche, vous n’apportez pas d’élément de réponse. Dans l’article, je suggère qu’une intégration plus poussée de la zone euro pourrait permettre d’être cohérent, comme le sont les Anglais qui ont les 3 manettes de l’action économique à leur disposition (taux, budget, change). Evidemment, quand on dit NON à l’Europe et qu’on se contente à Bruxelles de défendre ses vaches ou ses stars de ciné, on est difficilement crédibles... Où l’on en revient à la psychologie. Car même le Hallyday national veut devenir belge et le Noah réside 6 mois + 1 jour de l’année à Genève, sans parler de Laetitia, Marianne de plâtre, mais modèle top à Londres le plus souvent, dit-on.

Car (un seul commentateur seulement l’a repris, je crois), la PSYCHOLOGIE est primordiale en économie. Une économie n’est pas un domaine détaché mais l’action pratique d’une société pour produire et distribuer des biens rares. Le moral d’une société conditionne donc son économie comme le reste. Toute économie ne peut donc qu’être « politique ». N’inversons pas les termes à la Hegel : ce n’est la politique qui mène l’économie, mais l’économie qui permet la politique (Marx). Pourquoi ? Parce que l’économie génère la puissance et que seule la politique peut dompter la puissance.

Or, la France n’est pas plus imposée ou plus règlementée qu’ailleurs, elle est seulement plus « coincée », tout est mal réparti, figé dans des archaïsmes, ça rouille dans les rouages. Si vous abordez une réunion en étant constipé, vous n’aurez guère tendance à écouter l’autre et ne constaterez guère de progrès dans dans le débat. C’est ce qui arrive à la France en interne et à la France en Europe. Au contraire des Anglais, forts actifs à la Commission. Pourquoi pas nous ?

Vous noterez qu’il ne s’agit pas de « changer de modèle » (bouc émissaire commode pour surtout ne rien faire), mais de changer d’attitude.


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