perlseb 25 novembre 2010 11:20

@ Vianney

Pour la démocratie ; il suffit de partir de la définition : c’est le peuple (dêmos) qui a le pouvoir. Du temps des grecs, à qui l’on doit ce mot, les esclaves, femmes, métèques n’étaient pas considérés comme citoyens. Depuis, toutes les soit-disant démocraties sont représentatives : ce n’est pas le peuple qui a le pouvoir mais des représentants, ça change absolument tout : les oligarques n’ont plus qu’à acheter les représentants du peuple (corruption) et ils dirigent le peuple. Autrement dit, la démocratie représentative est une oligarchie : les hommes sont trop cupides et la concentration du pouvoir dans les mains de quelques représentants est une imbécilité flagrante connaissant l’homme (les décisions prises le sont contre notre intérêt : loi Giscard-Pompidou de 1973...).

Maintenant, en supposant que certains prétendants à être représentants puissent être intègres et incorruptibles, je ne crois pas que le changement sera possible par des élections : il est trop facile de formater l’opinion majoritaire quand l’oligarchie dirige aussi les médias.

Sinon je suis globalement d’accord avec vous. Vous expliquez qu’il faut sortir de l’Europe pour pouvoir prendre des décisions. Moi, je pencherais plutôt pour un mouvement populaire qui rapprocherait les peuples européens contre l’Europe-Argentine telle qu’on nous l’impose. Maintenant, si on regarde dans le détail, le peuple ne vaut pas bien plus que l’oligarchie dont il rêve de faire partie. Alors avant de penser à changer le système, le plus important serait que les gens comprennent que c’est l’individualisme qui nous a mené là où nous en sommes : mais là, je suis très pessimiste. Je vois plus loin que la période actuelle (dégonflage forcé des bulles de dettes) : si le travail utile disparait presque complètement, seule l’égalité instituée (à cause de l’absence de travail rémunérateur) permettra aux gens de vivre. Le capitalisme ne sera jamais adapté à la disparition du travail. Mais je crois que les gens préfèrent avoir un métier bidon qui leur donne le sentiment d’être utile (dans ces conditions, le futur, c’est Brazil) : à ce jeu-là, le travail inutile sera distribué uniquement aux esclaves les plus complaisants. On peut déjà observer cette évolution dans la dégradation rapide des relations professionnelles.


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