jullien 17 décembre 2010 13:06

@l’auteur
L’opposition entre une antiquité grecque libertine et une ère chrétienne « coincée » et frustrée est un stéréotype que l’on utilise comme repoussoir (quand on désire plus de répression sexuelle) ou comme paradis perdu (quand on désire plus de liberté sexuelle).
La réalité était beaucoup plus complexe : les moeurs ont beaucoup évolué au cours du temps à cette époque comme à la notre. L’austère Rome de Caton l’Ancien était de très loin beaucoup plus sévère que celle de l’époque que l’on qualifie pudiquement de « relâchement des mœurs ».
De plus vous négligez l’importance du stoïcisme dans la vie intellectuelle de l’antiquité : or, celui-ci avec son appel à la maîtrise des passions était tout aussi « anti-érotique » que le christianisme.
Enfin il n’est pas inutile de souligner que la sexualité débridée de la période comprise entre environ 100 av J-C et 200 ap J-C était surtout à l’avantage des mâles : le christianisme avec sa valorisation si intense du lien conjugal a représenté un progrès objectif pour les femmes du temps.


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