Pierre Régnier Pierre Régnier 26 décembre 2010 12:06

@ l’auteur

En 1974 bien des journalistes ont donné un coup de main au pouvoir giscardo-chiraquien pour liquider l’ORTF.

Et bien des leaders de la « Gauche » ont par la suite poursuivi la grande casse et le ralliement à la radio-télé publique indirectement mais bien réellement contrôlée par les publicitaires qui la financent.

On peut donc constater aujourd’hui, à juste titre, que la télé et la radio "de service public" ne sont pas très différentes des radios et télés privées. On peut même constater parfois, comme le relève docdory ci-dessus, qu’elles sont pires dans le traitement de certains sujets "politiquement et religieusement pas corrects".

Je crois qu’il fallait séparer la radio publique de la télé publique. Je crois qu’il fallait aussi jeter "le vilain bébé« en même temps que »l’eau sale du bain" (l’asservissement au pouvoir politique).

Il ne fallait en aucun cas, comme on l’a fait, « jeter la baignoire ».

Il ne fallait en aucun cas donner la priorité à la télé marchande comme l’a fait le Premier ministre de droite Jacques Chirac, avec la complicité du Président de la République "de gauche" François Mitterrand, en privatisant TF1.

Et quoi que l’on dise, en prétextant « l’indépendance journalistique » (relire encore docdory) ou le développement des nouvelles techniques de communication comme Internet, un audiovisuel réellement de service public reste une nécessité d’avenir.

Réellement de service public c’est-à-dire une radio, d’une part, une télévision, d’autre part, totalement indépendantes à la fois du pouvoir politique et du pouvoir des puissances financières.

L’autre condition indispensable étant, pour éviter le nombrilisme des individus divers très médiatisés, et la transformation des journalistes en hommes et femmes de pouvoir politique, qu’un réel contrôle démocratique de la gestion, donc par des élus du peuple, soit mis en place.

Pierre Régnier

(co-auteur, avec Jean-Jacques Ledos et Jean-Pierre Jézéquel du livre « Le Gâchis audiovisuel » (Editions Ouvrières - devenues Editions de l’Atelier - 1986)


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