Guillaume Champeau (---.---.92.206) 7 avril 2006 14:16

Cher gmt,

Tout d’abord je m’excuse de ne pas avoir répondu à votre précédent message, je n’avais pas encore eu le temps de venir lire les commentaires et y répondre.

Ensuite je tiens à vous préciser qu’il n’y a aucune rubrique « Films » sur Ratiatum et que ce que vous avez vu est sans doute (et je le regrette) une publicité Google Adsense dont par nature je ne contrôle pas le contenu. Je n’ai jamais vu cette publicité sinon je l’aurais bloquée - nous n’avons pas les mêmes, Google ciblant ses publicités en fonction notamment de l’internaute qui les lit.

Enfin, et de façon plus importante, ma réponse à votre question : Vous avez une conception restrictive de la copie privée là où j’en ai une conception extensive. C’est votre droit mais sachez que cette conception restrictive que cherchent à imposer les lobbys culturels - avec un certain succès voire un succès certain, n’est pas la conception qui a présidé à l’adoption en droit français de l’exception pour copie privée, et en droit américain, du fair use. Jamais par exemple la loi ne limite l’exercice de la copie privée à l’existence d’une source licite, et c’est bien volontaire. La copie privée a aussi une valeur sociale qui a été oubliée, qui est de permettre l’accès de tous à la culture, sans que le passage à la case « carte bleue » ne soit obligatoire. C’est la primauté de la diffusion culturelle sur l’intérêt commercial. Cette vue a été adoptée en 1985 après des années de débat sous un gouvernement socialiste, mais à l’unanimité des parlementaires. En 20 ans, elle a disparu. Si vous êtes un fidèle lecteur de Ratiatum, vous savez peut-être que je ne suis pas le héraut de la gratuité sur Internet. Selon moi il est essentiel de préserver voire de conforter la rémunération des auteurs et des parties essentielles à la création, mais il est tout aussi essentiel et non accessoire de préserver la liberté d’accès à la culture pour tous. Pour tous, et en toutes conditions. C’est pourquoi j’ai proposé dès le début de l’année 2004 une solution qui était proche de ce qui est devenu aujourd’hui la licence globale (www.champeau.info/ldc). Elle est excessivement imparfaite, et il faut en débattre, mais elle n’est ni la voie de l’anarchie que nous réfutons tous les deux, ni la voie du tout-contrôle que vous souhaitez.

Cordialement, Guillaume Champeau


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe