dupont dupont 12 janvier 2011 15:01

Minc ? Apparemment certains le détestent autant qu’il m’indiffère. Et de se défouler allègrement en oubliant la question posée, volontairement, en bons Tartufes.

Il y a quelques décennies, dans une société majoritairement rurale, les familles accompagnaient jusqu’au bout l’aïeul(e) en fin de vie. Ce n’était pas facile compte tenu de l’exiguïté des locaux, de la promiscuité, de la nature des soins à apporter, de l’absence d’appareils ménagers. Mais on le faisait, en y mettant un point d’honneur car l’hospice c’était pour la famille la honte et pour  le malade  l’ultime déchéance, ces mouroirs étant réservés aux filles perdues, aux désespérés, aux abandonnés.

Et puis avec le « progrès », est arrivé la vie urbaine, la division des familles, l’individualisme. La morale a évolué. Il s’agissait alors, lorsque l’aïeul n’était plus autonome de lui trouver « une bonne maison de retraite », où « il serait bien quitte à payer ce qu’il fallait ». C’était une époque faste où les finances suivaient et où les anciens ne s’acharnaient pas à vivre trop longtemps et trop nombreux.

Et vient aujourd’hui. Et un constat : la sénescence coûte cher et coûtera de plus en plus cher.

Alors comment faire ? Bizarrement, personne n’a annoncé vouloir héberger et soigner son vieux père ou sa vieille mère à son domicile et ce jusqu’à son dernier souffle.

Je comprends pourquoi il est plus facile de s’acharner sur Minc que de répondre à la question mais certains ne manqueront pas de suggérer que « c’est à l’Etat de prendre le problème en compte ». Et de dormir tranquilles.

 


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