Laureline 26 janvier 2011 16:54

 

Pétition du 17 mars 1872, signée par de nombreux savants pour demander au gouvernement français la libération d’Élisée Reclus, dont le gouvernement de la France avait décidé la déportation après la Commune de Paris.

“ Nous osons penser que la vie d’une personne comme Élisée Reclus, dont le mérite en littérature et dans la science est reconnu par toute la société instruite, appartient non seulement à son pays natal, mais aussi à tout le monde cultivé. Nous sommes persuadés que les œuvres scientifiques de Reclus, publiées jusqu’à ce jour, représentent une garantie de nouveaux ouvrages solides pour le futur, et c’est pourquoi la France, en condamnant un tel individu à un silence forcé ou en l’obligeant à languir dans l’inactivité loin des centres de culture, s’inflige à elle-même une grande perte et amoindrit son influence morale sur le monde entier. ” Charles Darwin, Welles, Edward Carpenter ...

 

Si le nom et la renommée d’Élisée Reclus sont actuellement utilisés par nombre de courants intellectuels et par quelques géographes, il est clair que la globalité voire la totalité de la pensée du géographe communard sur l’unité et l’harmonie entre les hommes et la terre, sur ce que cela impliquait d’engagement social pour y parvenir, sur les propositions d’éducation qu’il en tirait ont été longtemps occultés par l’intelligentsia française. Dans les années 1970/80, en ce qui concerne les géographes français, cet héritage a été détourné pour ne retenir de ce savant proscrit que ce que sa renommée pouvait apporter à des œuvres sans doute intéressantes, mais pour lesquelles le rapport à ses idées et à ses pratiques sociales est à de trop rares exceptions près, au moins lointain, sinon usurpé.

 


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