Francis, agnotologue JL 1er février 2011 13:52

rebonjour Fergus,

le terme d’esclave est en effet connoté d’une manière qui ne s’accorde pas très bien avec le concept de servitude volontaire exposé par La Boétie.

Par ailleurs, cette servitude n’est volontaire qu’en apparence puisque le fameux TINA des Thatcher/Reagan repris récemment par Sarkozy, n’est pas anodin. La servitude vient de la division du travail poussée à son paroxysme qui fait de nous des fourmis.

Pour les salariés, mais pas que (!) que l’on devrait avec Lordon, appeler les enrôlés, cela prend la forme de la colinéarisation de leur désir avec celui du patronat, c’est à dire de l’entreprise du patron qui est le moyen de réalisation du désir d’un seul, désir qui ne peut se réaliser qu’à plusieurs.

Cela pouvait se concevoir quand les entreprises étaient productrices de richesses utiles, y compris la fourniture d’un travail intelligent. Aujourd’hui que l’entreprise n’a plus d’autre but que de faire du profit, le travail y a perdu tout intérêt sauf pour les plus créatifs ou les plus enthousiastes, et la production n’y est plus qu’un sous produit. L’enthousiasme et la résignation sont inégalement répartis, et c’est cela qui différencie les esclaves triste des esclaves joyeux.

(!) au delà des salariés, les citoyens sont inégalement enthousiastes/ résignés avec le projet de société tel qu’il nous est imposé par le système. Je me demande si la série « Le prisonnier » n’a pas à voir avec le sujet.


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