Gemini Gemini 23 février 2011 12:14

Bien que peu en accord avec l’article, l’article en lui-même est de bonne facture.


Je reste en accord sur certains points, notamment sur le fait que la répression actuelle va trop loin et est plus faite dans le but de piéger les automobilistes que d’en assurer la sécurité.

Également, je vous rejoins sur le fait que les stationnements en parcs relais doivent être gratuit pour ceux qui emprunteront ensuite les transports en commun.

Enfin, il y a un point sur lequel je suis parfaitement en accord et qui constitue selon moi la clé de voûte de notre mobilité future : le développement de l’auto-partage. Il n’est ni utile, ni nécessaire, et encore moins souhaitable de posséder chacun notre véhicule. Les arguments avancés par les associations d’auto-partage sont en général très pertinents.

Pour le reste, je regrette que l’automobile conserve une place si importante alors qu’elle devrait n’être que la dernière roue du carrosse de notre mobilité, qui devrait plutôt avoir cet ordre de priorité : 

 1. Pieds
 2. Vélo
 3. Transports urbains (bus, trams, métro)
 4. Trains
 5. Voiture

Ainsi, le parti des automobilistes, non, le partie de la mobilité oui (encore que, ce ne devrait pas être un parti mais plutôt une association, la mobilité n’étant qu’un des aspects que devrait aborder un parti politique).

Et puisque votre article discute des problèmes des automobilistes, il aurait été intéressant que vous abordiez également les très nombreux problèmes que génèrent les automobilistes également : 

 — pollution  : inutile de développer je crois tant ce problème est évident. Que ce soit lors de sa fabrication, lors de son utilisation ou pour les infrastructures nécessaires à son utilisation, ou encore en terme d’utilisation de ressources non renouvelables. Un moyen très concret de vérifier que c’est du grand n’importe quoi : suivre les indices de qualité de l’air d’une ville comme Lyon  ; c’est juste déprimant. Les citadins vivent dans une atmosphère polluée 24h/24 toute l’année. Ne parlons même pas de leurs rejets, qui en plus de leurs effets sur la santé et l’atmosphère, dégradent les bâtiments qui noircissent et se salissent bien plus vite. La liste ne s’arrête bien sûr pas là. Pensons par exemple à la pollution sonore que doivent subir les habitants des villes, et je ne parle même pas des pauvres bougres dont les immeubles jouxtent les grandes artères de circulation  ;

 — incivilités  : cela englobe pas mal de chose. Le premier type est les incivilités entre automobilistes. Le fait de se retrouver dans sa cage de métal doit rendre débile la plupart de nos concitoyens. Il est hallucinant de constater comme de nombreux d’entre-eux changent de personnalité dès qu’ils sont au volant, et jamais en bien. Mais à la limite, ce n’est même pas ce qui me gêne le plus. Qu’ils s’insultent entre eux, ce n’est pas vraiment mon problème ni celui de l’intérêt général. Par contre, là où je suis plus qu’agacé et outré, c’est lorsque des automobilistes se permettent d’occuper des pistes cyclables ou des trottoirs, c’est à dire des espaces réservés aux cyclistes et ou aux piétons. Non seulement cela les gêne, mais en plus, dans de nombreux cas, cela les mets en danger. C’est inacceptable et pourtant, hélas, très répandu. 

 — vampirisation de l’espace public  : que dire de tout l’espace réservé à l’automobile, que ce soit les larges voies et routes, et, pis encore, le stationnement. Que la ville serait bien plus agréable si une partie de cet espace était restitué aux piétons, vélos ou sous forme de parcs et écrins de verdure qui manquent tant dans nos villes. Moins de voitures, plus d’auto-partage, ce serait autant d’espace de stationnement nécessaires en moins. 

 — danger pour les autres  : inutile de développer. Chaque conducteur est potentiellement très dangereux pour les autres. Certes, les morts baissent, mais l’automobile reste le moyen de transport le plus dangereux, y compris en valeur relative.

En conclusion, certes, on ne peut hélas pas toujours se passer d’automobile. Mais dans nombre de cas, même aujourd’hui, nous pourrions faire autrement si nous changions nos habitudes.

Les solutions de demain existent déjà : 

 — diminuer la place de la voiture en ville et rendre l’espace aux piétons et modes de déplacement doux tels les vélos, en parcs et espaces naturels  ;
 — aménager les villes et leurs liaisons pour les cycles  ;
 — favoriser et inciter l’auto-partage pour les déplacements qui nécessitent réellement l’utilisation d’une voiture  ;
 — développer le réseau de transports en commun et de trains. Concernant le train, en plus des liaisons TGV, il faut surtout développer le réseau local de distances moyennes  ;
 — changer les mentalités. C’est là où, hélas, le travail sera le plus difficile à effectuer.

De nombreuses associations travaillent déjà sur ces problématiques de mobilité et auront sûrement des propositions encore plus pertinentes que les miennes.

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