wesson wesson 22 février 2011 09:48

Bonjour l’auteur,

«  le compromis était né sous une bonne étoile »
traduction : on en avait soigneusement caché les termes ...

« les nouvelles conditions financières de l’accord étaient bien plus favorables que celles négociées un an »

En apparence seulement. Les conditions de paiement sont certes plus souple, au prix d’un triplement de la durée de remboursement, avec les intérêts correspondant. L’accord est plus supportable, mais au final reviendra plus cher au peuple Islandais. Je prédit même qu’il est savamment calculé pour que jamais la dette ne s’éteigne.

« il avait le soutient de 57% de la population d’après un récent sondage »

comme le précédent accord avait le soutient du peuple ... jusqu’à ce qu’il le lise. Le parallèle avec « les nonistes » européens et d’ailleurs amusant - car c’est bien en lisant ce traité que les gens en sont arrivé à la conclusion qu’il fallait le refuser.

"Des rétorsions pourraient par contre être prise immédiatement comme le véto aux versements des tranches de prêt du FMI dont l’Islande à tant besoin ou des mesures concernant la pêche qui représente 60% des exportations de l’île nordique."

ça c’est du flan. D’un coté, pour aussi importante qu’elle soit la part de la pêche a terminé sa croissance et ne peut en fait que décroitre, l’Islande misant plutôt sur la fourniture d’énergie en grande quantité, grâce à son hydrographie et sa géothermie - et ça c’est stratégique pour l’occident. D’autre part, si l’Islande se retrouve les vivres coupés par le FMI, elle se tournera immédiatement vers la Russie, comme elle l’avait déjà fait fin 2008. L’Islande avait essayé de se refinancer auprès de l’Allemagne et de la France qui ont refusé aussi sec, puis s’est tourné vers Poutine qui a accepté. A partir de ce moment là, rien n’était plus pressé en Europe que de financer l’Islande !

Finalement l’alternative est simple : si l’Islande refuse une seconde fois effectivement il y a peu de chance qu’un nouvel accord intervienne, et effectivement ça rendra les Anglais et l’Europe totalement furieuse non pas pour une question de prix - 5 milliards sur 30 ans ne représentent pratiquement rien à l’échelle de l’Angleterre - mais pour le principe : un débiteur qui les envoi paître ! ça va effectivement causer une baisse très sensible du niveau de vie sur l’ile, qui sera pour le coup effectivement obligé de se serrer la ceinture.

A l’opposé, si l’accord est conclu, le crédit va se remettre à couler à flot, et je prends le pari que jamais il n’arriveront à solder cette dette. Et chaque fois, il devront accepter un peu plus d’industrie lourde, un peu plus de pollution, un peu plus de chômage et un peu moins de couverture sociale pour fournir à une population de plus en plus réduite le train de vie des dernières années, tout en payant sans fin les intérêts d’une dette qui ne fera que croitre.


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