On ne décide pas de supprimer des allocations ou la sécurité sociale parce qu’il y a des gens qui en profitent. C’est le corollaire de tout régime généreux, celui dont on parle toujours lorsqu’on veut s’attaquer aux services publics. Je suis sure qu’il y a des handicapés à la SNCF, ou dans d’autres administrations étatiques, j’irai jusqu’à dire que dans ce domaine elles devraient donner l’exemple aux entreprises privées. 
Définir le handicap sera toujours difficile et probablement arbitraire, mais il existe des tests pour identifier les différents degrés d’incapacité. C’est nécessaire si l’on veut prendre en charge les personnes totalement dépendantes, mais aussi aider celles qui peuvent regagner un peu d’autonomie, en travaillant par exemple et en contribuant à la société, ce que souhaitent beaucoup d’entre elles. Si maintenir les personnes handicapées dans un état de pauvreté et de dépendance à cause de leur handicap est un projet de société, je suis soulagée de n’avoir jamais envisagé de voter pour un tel parti.