docdory docdory 16 mars 2011 23:44

Cher Paul Villach

Le crétinisme des Verts-Europe écologie n’a décidément pas de limite : savez vous que l’ineffable secrétaire nationale des Verts, la très sotte Cécile Duflot, qui ne rate pas une occasion d’étaler publiquement son incommensurable niaiserie, vient de déclarer à BFM TV que « le Japon est dans l’hémisphère sud »
Votre implacable analyse s’en trouve renforcée : ces pitoyables donneurs de leçon feraient mieux d’en prendre ( en tout cas en ce qui concerne la géographie ) avant de se lancer dans des incantations.

Un référendum pour « sortir du nucléaire » n’aurait strictement aucun sens ! Pourquoi pas, pendant qu’on y est, un référendum pour « sortir des antibiotiques », voire « sortir des vaccins » ( comme le voudraient certains obscurantistes ), ou un référendum pour « sortir du moteur à explosion » .
En voilà une idée, qu’elle serait bonne ! Après tout, le moteur à explosion et ce qui l’entoure, c’est à dire la voiture automobile ) fait chaque année 1 300 000 morts dans le monde entier ( depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, on doit en être à 80 millions de morts ) . Le nucléaire civil est apparu vers la fin de la deuxième guerre mondiale . La catastrophe de Tchernobyl, avec ses 30 000 morts ( nombre exact inconnu ), qui représente la plus grande part des morts dues au nucléaire civil, n’arrive pas à la cheville du désastre induit par le moteur à explosion qui a causé plus de 2500 fois plus de morts, dans le même laps de temps, que l’exploitation industrielle de l’énergie atomique.
 Quant à la catastrophe japonaise, si terrible qu’elle soit, n’a fait, pour l’instant, qu’au maximum dix morts ( chiffre exact difficile à savoir ).
Evidemment, me rétorqueront les disciples des Verts, mais un accident nucléaire comme Tchernobyl rend inhabitable pendant longtemps une région d’une trentaine de kilomètres de rayon autour du sinistre. 
Mais cette surface inhabitable n’est rien en comparaison des dizaines de milliers de kilomètres carrés de surface terrestre occupés et rendus inhabitables et non cultivables par les gigantesques autoroutes, rocades, boulevards périphériques, voies express et routes nationales, ainsi que par les milliers de kilomètres carrés occupés par des raffineries, cuves de stockage , ports pétroliers, champs pétrolifères etc ... tous ouvrages dont l’édification a été rendue nécessaire dans le monde entier par le moteur à explosion !

Plus sérieusement, l’idée, qui pourrait être tentante dans le contexte actuel, de « sortir du nucléaire » doit être confronté à un examen critique rationnel .
La France n’a ni charbon , ni pétrole, et n’exploite plus ses mines d’uranium. Or , la France est un pays développé, dont les besoins en énergie sont énormes ( le Japon est exactement dans le même cas de figure ).

1 °) La meilleure solution serait évidemment de trouver le moyen de faire de l’énergie thermonucléaire contrôlée, ce qui est l’objectif du très dispendieux programme « iter ». Néanmoins, nous n’avons actuellement aucune idée de la faisabilité de la chose, qui semble en définitive très peu probable. Il est actuellement une blague qui circule parmi les physiciens : « la distance temporelle qui nous sépare de l’utilisation industrielle de la fusion thermonucléaire contrôlée est une nouvelle constante de la physique ! » ( dire qu’il y en a qui prétendent que les scientifiques n’ont pas d’humour ! )

2°) L’énergie hydroélectrique ne comporte pratiquement plus de site disponible en France, sauf à noyer des dizaines de milliers de kilomètres carrés comme en Chine avec le fameux « barrage des trois gorges » , dont la création occasionna un désastre écologique d’une importance au moins aussi considérable que l’explosion de Tchernobyl . Il me semble me rappeler que la Chine est un pays, certes moins sismique que le Japon, mais néanmoins sismique quand même. Il n’est pas du tout sûr que ce barrage résisterait à un séisme de magnitude 8,9 , et le flux massif d’eau qui résulterait d’une rupture d’un tel barrage aurait des conséquences infiniment plus effroyables que celles qui furent il y a longtemps observées lors de la catastrophe de Fréjus , après la rupture d’un barrage beaucoup plus petit.

3°) Les centrales à fuel, gaz ou charbon sont éminemment génératrices de gaz à effet de serre, l’exploitation du pétrole engendre de fortes marées noires ( cf celle , récente, dans le golfe du Mexique ) ces diverses énergies seront en voie d’épuisement dans trente ans.
 Par ailleurs , les mines de charbon ont fait au moins autant de victimes , soit immédiates dans des accidents de mine, soit retardées par la silicose, que les catastrophes nucléaires civiles. Entre mourir à 50 ans d’une silicose induite par le charbon ou d’un cancer induit par les radiations , il n’y a guère de différence ( en plus , on peut guérir de certains cancers,en particulier de la thyroïde, ce qui n’est pas du tout le cas de la silicose )

4°) Les « biocarburants » sont un véritable suicide pour l’espèce humaine ( remplacer des cultures vivrières par des cultures d’agrocarburants me paraît un des moyens les plus sûrs d’obtenir une famine généralisée, alors qu’un milliard d’êtres humains souffrent déjà de la faim ! )

5°) enfin , si l’on voulait sortir du nucléaire, , pour apporter la même énergie par des éoliennes, il faudrait 80 000 éoliennes géantes en France ( 900 par département ! ) quel que soit l’endroit ou l’on se placerait en France, il y aurait une ou plusieurs éoliennes géantes dans le champ visuel !
Pour apporter la même quantité d’énergie par électricité photovoltaïques, il faudrait recouvrir entièrement toute l’union européenne de panneaux solaires ...
Actuellement, l’énergie nucléaire jouit, malgré ses défauts, de nombreux atouts. Sa sécurité peut être grandement renforcée par les progrès techniques et les leçons de l’expérience issues des drames de Tchernobyl et de Fukushima.
L’énergie nucléaire ne sera de toute façon pas éternelle, les réserves connues d’uranium étant , au rythme actuel de consommation, amenées à disparaître dans une centaine d’années.

Il est clair que les problèmes de l’énergie seront parmi les problèmes les plus ardus qui se poseront dans les années qui viennent . 
Il faudra néanmoins des cerveaux nettement plus brillants que celui de Cécile Duflot ou de ses acolytes idéologues du parti Vert pour parvenir à les résoudre...


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