epapel epapel 4 mai 2011 00:08

Sauf que Al-Qaïda n’est pas une armée, Ben Laden n’est pas militaire, que ces gens là ne reconnaissent pas le droit international et qu’il ne s’agit pas d’un guerre au sens du droit international, en conséquence de quoi la convention de Genève ne s’applique pas à Ben Laden.

Le fait que Ben Laden ait été tué au cours de l’opération ne constitue pas un problème dans la mesure où il était officiellement recherché par les USA (avec une prime de 25 millions de dollars à la clé) et internationalement reconnu comme un criminel terroriste, sa mort peut donc être admise dans le pire des cas comme une bavure dans le cadre d’une tentative légitime de capture. Le sort fait à sa dépouille qui n’est pas en soi humiliant peut parfaitement se justifier par la nécessité d’éviter la sanctuarisation de sa sépulture.

Le seul point valable de contestation est l’illégalité de l’intervention armée des USA dans un pays qui n’est pas en guerre contre eux et ne l’a pas autorisée, mais encore faut-il que le Pakistan dépose une plainte pour violation de son territoire ce qui a peu de chance d’arriver de la part d’un allié qui aura ou déjà obtenu le prix de son silence et de sa collaboration. D’autre part, la durée de séjour de Ben Laden au Pakistan et son lieu de résidence tendent à démontrer la mauvaise volonté de ce pays pour l’arrêter à limite de la protection passive et plaident en faveur d’une action directe et non concertée qui reste le seul moyen d’aboutir à l’arrestation. Dès lors que les autorités pakistanaises acceptent un compromis et une part de responsabilité, rien ne peut être intenté contre les USA.

Ce qui pourrait mettre sérieusement en difficulté les USA, c’est dans l’hypothèse où Ben Laden serait déjà mort depuis des années, que les autorités pakistanaises en apportent la preuve formelle en procédant par exemple à son exhumation et son identification, ce qui n’arrivera pas soyez en sûr.


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