Bonjour, Paul.
Vous avez entièrement raison.
Cela dit, on assiste là à une simple et, à mon avis, inévitable évolution du langage courant. La notion de « présumé innocent » relève du juridique et non du langage commun. Dans le cas de l’affaire DSK on devrait donc dire et écrire le « présumé innocent d’une agression sexuelle » ce qui tout naturellement devient le « présumé agresseur » sans qu’il faille y voir de volonté délibérée d’accabler la personne incriminée.
A noter d’ailleurs que cela va dans le sens de l’équilibre avec l’expression « présumée victime », reconnue par tous comme correcte et qui, pourtant, ne peut être que le négatif de « présumé coupable ».
En réalité, c’est moins dans l’utilisation de ces formulations que dans les commentaires qui les accompagnent que se situe l’éventuelle atteinte aux intrêts des personnes incriminées.
Cordialement.