Paul Villach Paul Villach 8 juin 2011 11:04

@ G. Bordes

Cher Grégory, je sais que, venant de votre part cette « sincère compassion » que vous exprimez est une manière de me dire votre amitié.
Mais permettez-moi de vous objecter tout de même que le mot est mal choisi. Ce n’est pas de compassion dont on a besoin quand le Droit est ridiculisé comme il l’est aujourd’hui, mais de lucidité.

L’ennui, c’est qu’on ne peut concevoir de Démocratie sans le Droit. Il n’y a pas d’alternative sauf à choisir la violence que je refuse. Et il n’est pas impossible que les puissants qui ridiculisent aujourd’hui le Droit cherchent à pousser leurs victimes à la faute.

Vos études de Droit ne vous ont sans doute pas enseigné qu’aujourd’hui, tout le monde se fout du Droit, qu’il n’y a que la force qui prime. On retrouve l’analyse de Pascal, après avoir tout de même cru à un progrès depuis son époque. L’heure à à la régression démocratique, donc à la régression du Droit.

Merci de me rappeler que « la jurisprudence ne lie pas le juge ». Elle ne le lie que quand elle est conforme au pouvoir qu’il sert. Si vous croyez encore le contraire, alors, c’est vous qui aurez besoin de ma compassion. Paul Villach


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