Indépendance des Chercheurs Indépendance des Chercheurs 16 juin 2011 12:18

C’est à une véritable toile d’araignée, que les citoyens ont affaire. Avec des exécutants à plusieurs étages et présentant des façades diverses par rapport auxquelles il est souvent difficile de s’orienter. C’est l’un des problèmes des décennies récentes. Faut-il avaler la potion du « capitalisme éthique mais touche pas à la mondialisation » ?

Voir, par exemple, nos articles :

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/16/zermatt -le-siecle-bilderberg-et-citoyens.html

Zermatt, le Siècle, Bilderberg et citoyens

Le 16 juin, L’Alsace annonce « Le débat présidentiel lancé à Strasbourg », à propos d’un débat entre François Hollande et Dominique de Villepin organisé par Terra Nova et le Nouvel Observateur avec la thématique affichée « Comment réformer la France ? ». Disque rayé d’un monde politique qui ne cesse de nous assener ce type de discours depuis plus de 30 ans ? Au même moment, Gulf Times commente : « Riots rock Athens » et Les Echos publie une opinion de deux représentants des milieux financiers (Natixis, Barclays Capital) se plaignant de « l’irréaliste exigence allemande », à savoir, celle d’une zone euro « sans fédéralisme ». Un autre article du même journal, intitulé « Le pari grec », évoque le même problème. « L’Orient le jour » écrit : « Trois grandes banques françaises rattrapées par leur exposition en Grèce » se référant à BNP Paribas, à la Société Générale et au Crédit Agricole, et rapporte que Moody’s envisage une faillite de la Grèce. Quel est le poids des citoyens dans cet échiquier politico-financier dont le contrôle leur échappe ? Et quelle importance réelle accordent les actuels « décideurs » au sort des populations, à une époque de ciculation massive de l’argent à l’échelle planétaire ? La Conférence de Bilderberg se définit comme un « forum » de « discussions informelles et confidentielles » entre « citoyens de premier plan ». Que deviennent les « petits citoyens » ? Quant au sommet de Zermatt qui commence le 16 juin avec le slogan que l’on a maintes fois vu passer, «  humaniser la mondialisation », est-autre chose qu’une machine analogue mais à façade un peu « alternative » pour nous faire mieux avaler la même politique débattue à Bilderberg ? On y trouve notamment, à côté du fondateur de Wikipédia Jimmy Wales, des représentants des milieux d’affaires comme le financier Gilles de Margerie, un habituel des dîners du Siècle depuis trente ans et ancien conseiller du premier ministre Michel Rocard en pleine période de mise en place de la stratégie de privatisations et de préparation du Traité de Maastricht et de la création de l’Organisation Mondiale du Commerce. Le 16 juin également, Challenges annonce un « remaniement en Grèce après les manifestations ». Mais la politique « consensuelle » appliquée en Grèce comme ailleurs et soutenue par les cercles « transversaux », changera-t-elle d’un pouce ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/16/zermatt -le-siecle-bilderberg-et-citoyens.html ]

http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/15/wikiped ia-et-police-de-l-internet-ii.html

Wikipédia et police de l’internet (II)

Le 15 juin, Atlantico diffuse une interview du chercheur français Olivier Roy, avec le titre « Le club Bilderberg nourrit des fantasmes paranoïaques ridicules ». A propos de la réunion tenue à Saint-Moritz la semaine dernière. Olivier Roy déclare : « Je n’étais qu’invité par le club Bilderberg », précisant qu’il ne fait pas partie du comité organisateur. Mais il oublie d’ajouter que c’est le cas de la plupart des participants, et que c’est loin d’être la première fois qu’il est invité aux réunions de Bilderberg. Quant au « fond des discussions » de Bilderberg, il serait d’après Roy « privé, pas secret ». Sauf que les hauts responsables d’instances officielles, de banques et de multinationales constituent l’essentiel des participants. Il conviendra d’examiner plus en détail les analyses parues à l’occasion de la conférence de Bilderberg de 2011, de même que l’article de Flore Vasseur du 15 juin (Marianne) sur la députée islandaise Birgitta Jonsdottir. Mais que penser du fonctionnement de Wikipédia dans des domaines analogues ? Si la conférence de Bilderberg diffuse une liste nominative des participants, aucune relation équivalente des administrateurs de Wikipédia ne se trouve à la disposition du public, les administrateurs de cette encyclopédie virtuelle étant pour l’essentiel anonymes. Et s’il est aisé de trouver sur la Toile un curriculum vitae de chaque participant déclaré à la conférence de Bilderberg, ce qui permet de se faire une opinion sur les intérêts qu’il représente, tel n’est pas le cas de la plupart des administrateurs de Wikipédia dont les éventuels conflits d’intérêts échappent au contrôle des citoyens. En même temps, Wikipédia « ne garantit pas le contenu mis en ligne » et déclare ne pas posséder de comité éditorial. Qui, alors, contrôle le bien-fondé des nombreuses sanctions de blocage prises par les administrateurs anonymes de Wikipédia contre des utilisateurs et d’autres internautes exprimant des opinions « dissidentes » ? Si Bilderberg est soupçonné de constituer un outil de gouvernance mondiale par les participants à ses réunions, que penser de Wikipédia avec sa « version du savoir » régie par des administrateurs anonymes ? Et que penser des procédés de police virtuelle de ces administrateurs, tels le « test du canard » ou le « vérificateur d’adresses IP » ?

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/06/15/wikiped ia-et-police-de-l-internet-ii.html ]

Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia


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