Lucadeparis Lucadeparis 27 juin 2011 16:59

Vous avez une version bien large du luxe et bien étriquée de la « richesse culturelle » et de l’art.
Pas de talents et d’artistes sans luxe ?
Pour n’en citer que quelques uns, ni Shakespeare, ni Stendhal, ni Flaubert, ni Dostoïevski, ni Kafka, ni Céline, n’ont baigné dans le luxe. Vous confondez luxe et financement des talents.
Je dirais au contraire qu’actuellement le luxe met de fausses valeurs (je signifie surestimées, mais pas sans intérêt) de l’art trop en avant et pipe les dés du talent : je pense à l’ex-courtier (« trader », comme on dit maintenant en franglais) Jeff Koons qui se lance dans l’art « en tant que vecteur privilégié de merchandising » ; et à Damien Hirst, qui a participé la manipulation de sa côte en rachetant de ses oeuvres, comme l’a montré le critique d’art Ben Lewis dans L’art s’explose. Il s’agit d’une caste de spéculateurs qui produit et profite de la société du spectacle pour s’enrichir aux détriments des bernés, et d’une spéculation qui va s’effondrer prochainement avec les fausses monnaies vendues par les banques privées.
Ne confondez pas le luxe (que j’ai défini) et la qualité de produits parfaitement fonctionnels et durables. Le luxe n’est pas l’opposé de la camelote. Au contraire, il peut en faire partie.


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