suumcuique suumcuique 27 juin 2011 16:22

Comme le disait justement Baudrillard, ce sur quoi la démocratie débouche forcément est la parodie du pouvoir, la mise en scène parodique du pouvoir.


Ce que ce fin observateur des réalités modernes et ; plus particulièrement, démocratiques n’a pourtant pas vu est que le mensonge est intrinsèquement lié à la démocratie pour une raison très simple : le complotiste de base aura beau essayer de se convaincre que nous vivons dans une « fausse démocratie » et que le pouvoir appartient exclusivement aux « élites », la réalité est que le politicard doitséduire les électeurs, des cantonales aux présidentielles, car, à lui seul, te matraquage médiatique ne suffit pas. Plusieurs grands hommes, dont Balzac et le Bon, ont comparé le politicard à une prostituée, une catin et, à plus d’un égard, la comparaison est rigoureusement exacte : le politicard, comme la catin, doit se vendre, vendre ses charmes et, docn, mentir. Plus qu’à une prostituée au sens strict, il est cependant plus juste de le comparer tout simplement à une femme, dont la nature la plus profonde est la séduction. La séduction, chez la femme, est essentielle, tandis que, chez l’homme, soit elle est accidentelle, soit elle témoigne d’une nature féminine. Au passage, Don Juan, au cas où on l’ignorerait, est un personnage de fiction.

Qui dit séduction dit illusion. Qui dit illusion dit mensonge. De même que, pour arriver à ses fins (par exemple, un mariage juteux), un homme n’hésitera pas à mentir comme un arracheur de dents à une femme laide en lui répétant à longueur de journée qu’elle est belle et que cette femme le croira, ainsi, en démocratie, les gouvernants et les gouvernés ne cessent de se mentir les uns aux autres. Les gens, en général, adorent qu’on leur mente, surtout quand on les flatte.

Beaucoup ont comparé le peuple à une femme. La comparaison, là aussi, est rigoureusement exacte, mais uniquement dans un régime autocratique, du plus positif (la monarchie - non constitutionnelle - et la dictature) au plus négatif (la tyrannie). Dans ce type de régime, le chef (qui n’a aucun besoin de séduire le peuple) est l’homme ; le peuple (qui veut plaire), la femme. 

Dans une société démocratique, la populace reste la femme mais le politicard qui brigue ses suffrages n’est pas pour autant l’homme, de par le fait que sa réélection tient en grande partie à sa capacité de séduire la populace et que la séduction est par nature féminine. Le politicard demeure - dans ses actes comme dans ses pensées - femme. La relation démocratique entre les gouvernés et les gouvernants peut donc être comparée à une sorte de relation homosexuelle, dont la substance même est le mensonge. 

Dans cette relation de type homosexuelle, les médias sont l’entremetteuse.

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