easy easy 30 juin 2011 12:01

Très intéressant. Merci Bernard

Dès que j’ai étudié les coraux, je me suis mis à croire en la fractalité des principes du vivant. Dans cette vision, j’estime que ce qu’on pourrait observer dans un homme peut s’observer dans une amibe et réciproquement.

La Nature a eu de drôles d’idées.
Elle a fait des individus là où elle aurait pu se contenter d’un seul.
Elle a semblé faire des spécialisations alors qu’elle a installé des interdépendances.
Elle a fait le principe de mortalité, de cycles de vie alors qu’elle aurait pu faire un méta lichen vivant indéfiniment. 

Toutes espèces confondues, la Nature a semblé nous spécialiser, nous séparer, interrompre nos vies individuelles, nous forcer à la compétition, à l’émimination, à la jalousie et aux meurtres mutuels tout en semblant vouloir des grégarisations et très bizarrement, elle a semblé vouloir que surgisse de ces grégarisations une conscience, le sens du sens et le sens du sublime, qui serait pourtant, par certains aspects, antinomiques de la compétition darwinienne.

Là, nous en sommes au point où certains d’entre nous, allant encore plus loin que le sacrifice de leur vie pour leur belle, pour leur famille, pour leur clan, pour leur patrie, pour l’Humanité, sont prêts à sacrifier leur vie pour des baleines.
Moins darwinien tu meurs.


Un homme vivant depuis toujours seul sur une île n’a pas le sens du sens ni celui du sublime. Ca ne saute pas aux yeux en tous cas . Mais dès qu’on met deux individus ensemble, ces éléments apparaissent. Soigner un blessé, porter un infirme, entretenir un invalide, se noyer pour sauver un quidam, un ami ou l’amour de sa vie, ce sont là des choses qui apparaissent à partir du chiffre deux.

Quand on isole un être vivant du contexte normalement favorable à l’éclosion du sens du sens et du sublime, on obère ses possibilités de développement et sa seule solution consiste à s’efforcer de s’isoler de son isolement forcé.

On étudierait mieux la totalité d’une amibe en l’observant dans son contexte normal qu’en l’isolant et en la coinçant entre deux lames de verre. On étudierait mieux l’amibe en observant les amibes.


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