A-J Holbecq 13 juillet 2011 21:02

Un de mes amis m’envoie son analyse

En fait, ils veulent augmenter et pérenniser la pseudo-banque luxembourgeoise créée par la Commission en 2008, actuellement nommée EFSF (European financial stability facility = Système européen de stabilité financière). Du coup, ça deviendrait l’ESM (European stability mechanism = mécanisme européen de stabilité).

Ils voudraient 700 milliards d’euros de la part des États (dont 142 milliards pour la France), avec verser sur 5 ans à partir de 2013 au plus tôt (art. 8-11, annexe 2). L’EFSF il me semble que c’était de l’ordre de 60 milliards en tout.

Il y a des pages et des pages pour détailler toute la bureaucratie qui s’occupera de tout ça, des exonérations d’impôts et de l’immunité dont bénéficieront les chefs, etc... (art. 1-7, 26-fin)

Par contre, juste 3 toutes petites phrases sur les emprunts que va fera ce machin auprès des banques, dès fois qu’ils n’aient pas assez avec 700 milliards (en conservant un ratio de solvabilité de 8%, ils pourraient aller jusqu’à 8750 milliards si je compte bien). Vous serez rassurés par cette phrase (art. 17, §3), que je traduis :
« L’ESM utilisera des outils de gestion du risque adéquats, qui seront réexaminés régulièrement par le Conseil des Directeurs ». Avec ça, on est sûr qu’ils ne feront pas de connerie ! (art. 17)

De toute façon, s’il y a des pertes, les États devront payer. Et si un État n’arrive pas à payer, les autres devront payer à sa place. (art. 21)

S’ils aident un État, ce sera avec les banquiers, en exigeant des mesures d’austérité, comme le FMI (art. 12), et bien sûr l’État en question devra continuer à payer (art. 8 §5). À titre exceptionnel, ils pourront aussi acheter les obligations d’État (art. 15). Mais de toute façon ils pourront aussi décider de faire ce qu’ils veulent ! (art. 16)


La démocratie dans tout ça, ben non, c’est pas prévu.


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