BA 4 août 2011 15:31
Jeudi 4 août 2011 :

Dette : Barroso prône une « réévaluation » des capacités du fonds de soutien.

Le président de la Commission européenne a prôné une réévaluation des capacités du Fonds de soutien européen, déclarant que la crise de la dette s’étend au-delà des pays fragiles de la zone euro, dans un courrier adressé aux dirigeants de l’Union européenne, obtenu jeudi.

« Je saisis l’occasion pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder (le MES), afin de s’assurer qu’ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion », a écrit José Manuel Barroso, dans une lettre datée de mercredi 3 août.

Interrogée pour savoir si cela signifiait une augmentation du fonds, une porte-parole de la Commission européenne a répondu que la taille « faisait partie des éléments » appelés à être réévalués.

Ce fonds créé en 2010 pour venir en aide à l’Irlande puis au Portugal a une taille de 750 milliards d’euros, avec une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros, jugée insuffisante pour sauver un pays comme l’Italie.

Or, la crise de la dette « ne touche plus uniquement la périphérie de la zone euro » (pays les plus fragiles, ndlr), a estimé M. Barroso.

Des risques de contagion ont touché cette semaine l’Italie et l’Espagne, mais des pays moins endettés ou mieux notés par les agences de notation ont également été sous pression par les marchés, et ont vu la prime de risque qu’ils paient pour se financer sur les marchés atteindre des niveaux record, comme la Belgique.


En clair : le FESF était prévu à 750 milliards d’euros, puis ensuite le MES devait prendre le relais. Le MES était prévu à 700 milliards d’euros. 

Malheureusement, ce total de 1450 milliards d’euros sera insuffisant pour sauver tous les Etats européens surendettés.

Les Etats européens riches vont être obligés d’emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros supplémentaires pour sauver de la faillite :
- la Grèce
- l’Irlande
- le Portugal
- l’Italie
- l’Espagne
- Chypre
- la Belgique
- etc.

Il faudrait que les Etats européens riches acceptent d’emprunter environ 145 000 milliards d’euros, et après on serait peinards.

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